On oublie souvent que LE blues devrait, en bonne logique, être désigné sous l’appellation LES blues (substantif pluriel)…
Le « blues » c’est quoi au fait ?
La réponse est simple : quand t’as le blues, en fait t’as LES « boules » !
Tu vois, tout s’éclaire !
W.C. Handy est le compositeur du fameux St Louis blues qui est probablement le plus célèbre du genre...
Tout le monde parle DU blues et non DES blues. Alors j’en resterai au singulier…
D’ailleurs le blues est une musique avant tout « singulière ».
Le blues parle des sentiments intimes, des tristesses, des envies et des joies de l’Homme dans sa singularité.
Tu as les « boules », tu as le blues, parce que les flics viennent une fois de plus te faire chier en te demandant tes papiers…
Tu as le blues parce que ce soir tu ne sais pas où tu vas pouvoir pioncer…
Tu as les blues parce que tu n’as plus un euro pour grailler…
Noir, blanc, jaune et vert on a tous eu les « boules », pardon, le blues, un jour ou l'autre!
Le blues c’est de tous les temps et cela touche tout le monde…
D'ailleurs déjà Baudelaire en parlait magnifiquement, au milieu du XIX ème siècle avec son "Spleen" !
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Les Fleurs du Mal, 1857
Point n’est besoin ici de discuter de la « forme » blues…
Elle est techniquement très variée et pourtant, presque tous, nous reconnaissons immédiatement cette forme musicale…
C’est dire son universalité !
Ce qui ne veut pas dire que tout le monde peut en jouer… Loin de là…
Et je connais des guitaristes de renom, se réclamant du blues et qui n’ont jamais exprimé que des petites choses, très virtuoses, très « occidentales », très froides et sans véritable feeling… Ceux-ci se trahissent d’ailleurs presque toujours retournant à leur vraie nature : la pop alambiquée bien chiante…
Travers dans lequel ne tombe jamais un authentique joueur de blues !
Facile le blues ???
Avez-vous assisté à un concert de vrais bluesmen ?
Avez-vous remarqué combien de personnes, dans le public, frappaient dans le tempo ???
The Blues is a great fever; kind of a long long ride always warm that can't never end or died...
Le Blues est une fièvre intense, une sorte de très longue chevauchée fiévreuse qui ne s’arrête jamais, qui ne meure jamais…
Soit! Mais revenons a notre première question "Qu'est-ce que le blues? D'où vient cette forme musicale?)
Pour faire simple, retombons un moment dans le convenu, la doxa, pour reprendre une définition « habituelle » du blues, empruntée à Pierre Ancery (http://www.slate.fr/story/47013/blues-black-keys) :
« Davantage qu'une simple musique «folklorique», le blues est alors une musique de classe, celle des descendants d'esclaves. Incarnation culturelle d'une condition commune, il raconte l'histoire, les aspirations, les malheurs et les bonheurs de tout un peuple. Musicalement, il dérive des chants de travail du XIXème siècle. Prenant sa source dans le souvenir des litanies africaines, il s'est cristallisé dans la rencontre avec les sons et les chants des terres américaines (ballades, berceuses, valses, hymnes, polka...).
De ses débuts jusqu'aux années 60, c'est une musique exclusivement faite par les Noirs, pour les Noirs. C'est au cours de cette période qu'émergent les grands noms du blues: Robert Johnson, Skip James, Leadbelly, Big Bill Broonzy, Elmore James, Mississipi John Hurt, Reverend Gary Davis.
Ces griots modernes, chanteurs et guitaristes souvent exceptionnels, écrivent alors l'âge d'or du blues et en définissent les caractéristiques pour les années à venir: swing, improvisation, blue note et structure harmonique extrêmement simple (généralement trois accords et douze mesures à quatre temps), le tout soutenu par un jeu de guitare parfois incroyablement novateur. C'est seulement à partir des années 1962-63 que le blues pénètre le monde blanc, notamment lorsque…»
STOP !
A nuancer au moins!
Le blues n’est, en fait, qu’une partie des musiques crées par les esclaves noirs au cours des XVII et XIX ème siècles…
On y trouve mélangé des airs de danse, des chants de travail, des spirituals, etc. et le blues !
« Dans tous les cas, le blues est avant tout la musique d’un prolétariat, prolétariat urbain ensuite » (J.E. Berendt)
Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une musique de protestation, n’oublions pas que le blues est, globalement, accusatoire.
C’est un puissant réquisitoire contre l’exclusion, la pauvreté, les conditions de vie difficiles nées du racisme et du capitalisme…
Celui qui ne veut y voir que de croustillantes et pittoresques « histoires de fesses » est complètement à côté de la plaque…
Tout comme celui qui n’y voit que des gémissements et des plaintes…
L’histoire même de la filiation du rock à partir du blues traduit bien cet aspect.
Si les jeunes blancs se sont, très tôt (dès les années 1920), emparés du blues, en le modelant à leur sensibilité propre, le transformant en jazz orchestral (swing), puis en rock et enfin en hard rock (genre qui n’est qu’une resucée du blues traditionnel avec l’amplification des guitares électriques) c’est justement parce que le blues est d’abord une musique de revendication qui avance masquée… Eux aussi ont des choses à dire ! Et toutes les filiations du blues, et le rap en premier, soulignent ce fait :
le blues est une musique universelle, née en Amérique de mains noires au XIX ème siècle et qui est d’abord et essentiellement un puissant réquisitoire contre toutes les aliénations de l’homme par l’homme!
« Ce qu’ils appellent du rock’n’roll, c’est du blues. Toujours la même histoire entre un homme et une femme ! Il y a cinquante ou cent ans, la musique était brute, les gens jouaient sur de vieilles guitares déglinguées. Aujourd’hui on fait le ménage, la musique est plus propre, mais c’est la même histoire. » (John Lee Hooker, 1994)
Pardonnes moi, John Lee, de ne pas être d’accord avec toi.
Le blues ne raconte pas seulement, uniquement des histoires entre hommes et femmes…
Il raconte la vie, toute la vie dans sa brutalité et sa force réelle.
Le blues parle de la ségrégation…
Que je te l’dise mec blanc
Ecoute aussi chérie
Le négre cueille le coton
Et l’argent c’est pour le blanc
Travaille toute la semaine
Travaille sans arrêt
Et, sûr, c’est l’blanc
Qui roulera l’nègre !
Ou encore :
Eh les mecs, écoutez moi
N’allez pas à Waschington DC
Essayer de trouver de quoi vous loger
Oh c’est un’ville d’bourgeois
Ouais une ville de bourgeois
Répétez-le, dites le à tout le monde !
Moi et Martha on était la haut à attendre
On a entendu un mec blanc dire :
« Veux pas d’ces colorés ici ! »
Oh c’est un’ville d’bourgeois
Ouais une ville de bourgeois
J'ai le bourgeois blues
Oui j'ai le bougeois blues!
Répétez-le, dites le à tout le monde !
Les mecs blancs il savent juste te jeter un nickel
Seulement pour te voir te baisser
Oh c’est un’ville d’bourgeois
Ouais une ville de bourgeois
J'ai le bourgeois blues
Oui j'ai le bougeois blues!
Répétez-le, dites le à tout le monde !
Refuge des courageux, terre de liberté
Je ne veux pas être mal traité par la bourgeoisie
Oh c’est un’ville d’bourgeois
Ouais une ville de bourgeois
J'ai le bourgeois blues
Oui j'ai le bougeois blues!
Répétez-le, dites le à tout le monde !
He les mecs de couleur, écoutez moi
N’essayez pas de trouver une maison
A Waschington DC
Oh c’est un’ville d’bourgeois
Ouais une ville de bourgeois
J'ai le bourgeois blues
Oui j'ai le bougeois blues!
Répétez-le, dites le à tout le monde !
Ou encore :
Cette petite chanson que je chante
Vous savez bien braves gens qu’elle est vraie
Si vous cherchez un travail pour gagner vot’vie
Voici ce qu’on vous dit :
Si t’es blanc tout va bien
Si tes brun attends encore un peu
Mais si t’es noir, oooh mon frère!
Fous l’camp, fous l’camp, fous l’camp !
Le blues parle aussi du travail
J’laboure la terre d’puis quarante ans au moins (bis)
J’ai fait tout ce que j’ai pu Seigneur
Pour vivre pénard avec ma chérie
J’arrête de cultiver l’coton
Et je ne ferai plus d’maïs
Si une mule fiche le camp
Avec son monde
Je déclare Seigneur
Qu’je les lais’rais partir
Ou bien :
J’étais dans les champs I
Dès le l’ver du soleil l(bis)
J’y restais jusqu’au coucher l
Moi et ma vieille mule
Etions si fatigués, si fatigués
Qu’nous attendions qu’une chose
S’coucher
Le blues parle de catastrophes naturelles. Par exemple des récoltes détruites par le charançon (Boll-weevil)
Boll Weevil ! Boll Weevil ! Sort de ma maison ! (bis)
Je le dis. Boll Weevil est chez nous
Jesus ! Boll Weevil est partout
C’matin, j’suis allé voir mon patron
Pour qu’il me donne un boisseau de farine (bis)
Il m’a dit « Fout le camp Komoko »
Le Boll Weevil est dans ton champ !
Monsieur Boll Weevil ! Oh ! Monsieur Boll Weevil
Tu nous as mis dans un sale pétrin
Tu as bouffé toute notre maison
Et maintenant il ne reste plus que les planches…
Le blues peut parler d’un fleuve qui déborde… Des crues du Mississipi…
Il a plut cinq jours et le ciel est devenu noir (bis)
Des malheurs se sont abattus sur les basses terres dans la nuit
Il y avait du tonnerre, des éclairs et le vent commença de souffler (bis)
Des milliers de gens ne savaient plus où aller
Le blues de la crue m’a obligé à faire mes paquets et a m’en aller (bis)
Maintenant ma maison est foutue, je ne peux plus y vivre.
Le blues raconte aussi la « route » :
J’ai parcouru trop longtemps cette route solitaire
Et maintenant mes pieds me trop font mal pour marcher
Je mendie des restes aux gens
Ma langue est trop engourdie pour parler…
Je suis ce que je suis. Je suis né comme ça.(bis)
La guigne est dans ma famille
Elle m’écrase.
Quand je n’aurai plus d’ennuis
Je reviendrai ici avec de l’argent
Je changerai de vie
Et ne courrai plus le pays
Ou encore :
Personne ne connaît aussi bien l’I.C. que moi
C’est juste parce que je le prends d’un bout à l’autre.
Oui le seul train que j’prends c’est I.C. (bis)
C’est ce train que j’prends et ça me fout l’I.C. blues
Le blues peut parler d’hospitalisation… de maladie…
Oui les mecs je descends a l’hopital de St. James
Voir mon bébé la bas,
Qui est allongé sur une longue table blanche
Si douce, si froide, si paisible
Faites qu’elle puisse partir, faites qu’elle puisse partir! Dieu la bénisse
(…)
Dites leurs que j'ai le blues de l'hopital de St. James
Le blues peut raconter le trottoir…Le blues peut dire la pauvreté…
No shoes
Rien a manger sur ma table
Et pas de chaussures à mes pieds
Rien à manger sur ma table
Et pas de chaussures à mes pieds
Mes enfants crient pitié
Et il n’ont personne qui les soulage
Le temps sont durs, les temps sont durs
Et ces temps difficiles ressemblent quelque part à de la jalousie
Le temps sont durs, les temps sont durs
Et ces temps difficiles ressemblent quelque part à de la jalousie
Pas de chaussures à mes pieds
Et rien à manger sur ma table
Oh non, c’est trop triste
Les enfants pleurent pour avoir du pain !
Le blues parle très souvent des relations hommes-femmes
Do your duty : Il faut assumer.
Si trois fois par jour je veux t’appeler
Viens vite pour me changer les idées
En arrivant, tâche d’être prêt ;
Il faut assumer.
Si tu veux vraiment beaucoup,
Donne-moi tes derniers sous et
Viens pas miauler comme un minou ;
Il faut assumer.
(…)
Quand j’aurai besoin d’aide à la maison
Je t’appellerai au téléphone.
Viens toi-même, et pas l’ami Dupont ;
Il faut assumer.
Si mon radiateur vient à chauffer,
Calme-le, tu sais le régler
Offre-moi ce qu’on t’a enseigné ;
Il faut assumer.
Si tu sais pas ce que tout ça veut dire
Reste pas ici, il faut que tu te tires
Tu me trouverais en train de courir
Il faut assumer.
Si tu t’es mis dans de sales draps
Ainsi va la vie !
J’en ai marre de dormir seule comme ça,
Mais t’es vraiment sourd
T’as toujours pas compris.
Je ne voudrais pas te peiner,
Ca ne me convient pas ce que tu fais.
Je vais chercher quelqu’un à te présenter…
Pour assumer !
Le blues peut être humoristique
Intro.
Mesdames, messieurs, la plupart des chants qui ont été enregistrés parlent d’amour, de coeurs brisés, de solitude, de vies brisées…
Personne jusqu’à présent n’a enregistré de blues exprimant une peine réelle.
Moi et mes musiciens sommes allés enquêter à l’Hopital général. Nous y avons rencontré un homme dans la position adéquate pour exprimer ce sentiment et nous en avons fait une chanson.
Son titre : Le blues du constipé !
Le blues.
UMM-UMMMH, aeoh
UMM-UOOMH
OOH!
OH!
UH UH
Aaah
UOH, aah
Ça vient! Ça vient! Ça vient! Ca vient!!!
Je crois que n’arriverai pas à tenir plus lontemps…
Allez je force!
Aah
J’ai mal à l’intérieur!
C’est pas possible!
Yeah à chaque fois que j’essaie
Je n’arrive pas à me soulager!
Pousse encore !
WOAH, UMMH
Ça, Ça, Ça vient!
OH!
WAAAAOOOH!
Cette souffrance à l’intérieur!
Décidément Je n’arrive pas à me soulager!
Ca vient..
SPLASH!!! SPSHHH....
Je sens, ah, jeee me sent mieux
Ouiii! Aaaah ! Je commence à me sentir mieux
SPLASH!!! Shpsh...
Yeah
Je l’affirme, oui, tout maintenant va aller!
SPLASH!
Flush
Phew
Phew
Phew...
Heureux…Je me sens bien !
Et, évidemment, le blues parle aussi, très souvent, de cul.
Mannish Boy (Un Petit Garçon)
Tout, tout, tout va être allright ce matin…
Quand j'étais un petit garçon de cinq ans
Ma mère m'a dit que j'allais devenir le meilleur homme
Mais maintenant que je suis un homme de 21ans passé
Je veux que tu croies en moi chéri
Je suis plutôt marrant
Je suis un homme
Je l'épelle M, A petit, N
Qui veut dire Homme
Pas B, O petit, Y
Qui signifie petit garçon
Je suis un homme
J'e suis un homme adulte
Je suis un Homme
Je suis né pour être un « lover »
Je suis un homme
Je suis un rocher qui roule
Je suis un homme
Je suis un hoochie coochie man (trad. approximative: Je suis un fou du sexe opposé)
Assis dehors, moi et mon matos
Tu sais bébé que j’ai juste envie de t’faire bouger
Attendre deux heures pour m’y mettre
C'est n'est pas ça être un homme
Je répète un M, E et C
Ca veut dire un mec
Pas un B, O petit, Y
Qui signifie petit garçon
Je suis un homme
Je suis un homme avec tout ce qu’il faut
Un Homme
Je suis né pour être un « lover »
Un Homme
Je suis une sorte de rocher qui roule
Un homme-enfant
Je suis un hoochie coochie man
Je tire et je fais mouche à tous les coups
A chaque tir je fais mouche
Quand je fais l'amour à une femme
Et elle n’y résiste pas
Je pense que je vais retourner (à la tâche)
Dans ce bon vieux Ragoût du Kansas
J’y ramènerai mon second « cousin »
Le petit johnny CoCheroo (allusion salace)
Vous toutes, petites, vous supplierez
Et attendrez le coup de poker derrière la ligne
Je ne veux pas te faire l'amour chéri
En cinq minutes
Ce n'est pas ça être un homme
Bien, bien, bien, bien
Vite, vite, vite, vite
Ne me fait pas souffrir. Ne me fait pas souffrir gamine
Ne me fait pas souffrir, pas souffrir, pas souffrir gamine
Bien, bien, bien, bien
Et pour terminer un autre blues grivois de la grande Bessie Smith.
Chez Madame Fric, tout était chic ;
Toute une flopée de domestiques,
Des portiers à chaque entrée,
Des valets et bonnes en quantité.
Mais un jour, Dan, son maître-queux
L’informa qu’il quittait les lieux.
Elle pleura « Oh ! non ne pars pas,
Tu me peinerais en faisant ça ».
Pourquoi lui demanda son mari ?
Et voici ce que Madame Fric répondit.
J’aime son chou,
J’adore son hachis,
Ses fayots sont ma folie.
J’ peux pas me passer de mon maître-queux.
Je suis dingue de son bout de navet,
J’aime comme il chauffe mes côtelettes.
J’ peux pas me passer de mon maître-queux
Un autre pourrait partir,
Et je ferais qu’en rire,
Mais lui c’est vraiment beaucoup,
Et vous ne savez pas tout.
Son gateau roulé, si beau, et chaud
Fait de l’effet là où il faut.
J’ peux pas me passer de mon maître-queux.
Ses frankforts sont savoureuses,
Et sa farce si délicieuse !
J’ peux pas me passer de mon maître-queux.
Pour les palourdes il est trop bon,
Nul touche comme lui mes jambons.
J’peux pas me passer de mon maître-queux.
Quand j’attaque son beignet
Je le mange tout entier.
Même s’il en veut beaucoup
Je lui donne mon sucrier.
Sa bolognaise vaut le détour,
Elle me satisfait toujours.
J’peux pas me passer de mon maître-queux !
Fallait oser! Et ça durant les années 30! On était moins bégueule qu'aujourd'hui, bien moins!
Bon v’la ! J’en ai presque fini…
J’espère que les quelques morceaux choisis t’auront plu, camarade audio-lecteur…
Et que mon laïus n’aura pas la lourdeur d’une purée-boudin noir de cantine, mais l’onctuosité et la digestivité d’une boîte de ravioli achetée chez Aldi (pub !)
En guise de digestif, je te propose un exemple de prose qui me laisse ébouriffé…
Sur le blues évidemment, le texte que voici :
« C'est vachly wild and sweet de ta part Camard'Arts et vu mon état de grâce quasi palpable pour les capables so damn musical'', so (sot) j'ai une envie folle de répondre à ce cute all mixed up qu'est le Blues pour certains cerveaux électriquement ou électroniquement mous ou spongieux; because une pléiade de facteurs ou farceurs dits dénominateurs communs dont ils sont en grande partie responsables ou en clair excécrables. Bonjour Tristesse de Sagan vous avez aimé? Ouais moi aussi et le Blues triste? Non ou oui dans la tristesse y