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Gil Scott-Heron est apparu sous le souffle des vents qui traînent les révoltes immémoriales…
Il déclame ses textes comme on lève une armée sous les percussions, le son acide du piano, et il fonde les premiers cris du rap, et il use du « spoken word ».
Humour, revendications...
Servir des causes, des combats pour la justice et l’égalité…
Oui ! Sous les yeux éteints des médias « the Revolution will not be televised !»… Non la révoltion ne sera pas télévisée!
Cause toujours, fais de belles promesses! Avec tes diplômes et tes hautes relations qu'est ce que tu y comprends, toi, aux pauvres gens?
Héron toujours d’actualité !
Gil Scott-Heron s'apaise avec Brian Jackson...
Soul, jazz triste, free funk, inspirations afro-cubaines et même reggae se heurtent et se marient au long de douze albums.
La tempête rugit, rauque et profonde. La douceur c'est un leure.
Et s’insurge contre les ravages de la drogue «Home is where the hatred is»
Les ravages de l’alcool : « The bootle ».
Oh! Luttez contre le sectarisme des medias detenus par les blancs « Whitey On The Moon »
Gil Scott-Heron rejette l'abhération nucléaire « We almost lost Detroit »
Se moque même du rêve américain « Winter in America »
Rage et colère contre l’apartheid « Johannesburg »
Pauvre Reagan et son conservatisme! « The idea concerns the fact that this country wants nostalgia. They want to go back as far as they can – even if it’s only as far as last week. Not to face now or tomorrow, but to face backwards. And yesterday was the day of our cinema heroes riding to the rescue at the last possible moment.
The day of the man in the white hat or the man on the white horse - or the man who always came to save America at the last moment – someone always came to save America at the last moment – especially in “B” movies. And when America found itself having a hard time facing the future, they looked for people like John Wayne. But since John Wayne was no longer available, they settled for Ronald Reagan – and it has placed us in a situation that we can only look at – like a B movie. »
Satires sociales, ballades se succèdent chantées avec une voix de plus en plus grave, rauque…
Jamais Gil Scott-Heron n'abandonne la dure bataille politique, lutte sous l'ombre du mouvement des droits civiques, accompagne sa mère engagée dans l'association nationale d'aide aux personnes de couleurs (NAACP)...
Grand lecteur de Langston Hughes, leader de la Renaissance de Harlem.
Poing levé!
Oh frères! "Message to the messengers"!
Gil Scott-Heron qui a toujours fui la célébrité et les récompenses s'en prend vivement aux rappeurs bling-bling irrespectueux des femmes et obnubilés par les jantes en alliage de leurs cylindrées. Il leur demande de s’exprimer en termes clairs et dans un cadre réellement artistique.
« There's a big difference between putting words over some music, and blending those same words into the music. There's not a lot of humour. They use a lot of slang and colloquialisms, and you don't really see inside the person. Instead, you just get a lot of posturing »
Il s'est tut pendant 16 ans....
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La rumeur d'un nouvel album surgit au début de l'année 2010, "I'm new here".
Quinze pistes aux allures de miracle pour 28 minutes d'une soul aussi moderne que noire, inspirées de Portishead ou de Tom Waits.
Gil Scott-Heron y est pour la première fois vulnérable, racontant ses abîmes, ses addictions et sa jeunesse au bord du Mississippi. Comme s'il sonnait le glas d'une carrière de combat par des confessions désarmées. Sa voix est rugueuse, souffreteuse, le souffle est court. C'était son dernier.
Gil Scott Heron est mort, de tous ses démons, en 2011, à l’hôpital pour pauvres de St Luke à New York.
