Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de buridan.over-blog.com
  • : "Avec nous, Fracturés grandioses! Orateurs de tous bords et débords! Scissurés majeurs du Rolando à Flots! Oui! Avec nous pour nous aérer le maboul des nerfs que coince notre bourrichon bridé! Pour nous oxygéner la gnognotte et le rien du rien! Pour nous permettre de respirer un brin! De reprendre souffle, avant de laisser s'exprimer, plein tube, tout ce qui est en nous enfoui: le rapetitit grand style et le gnangnan virtuose; l'idiotie à coulisse et le traviole trois étoiles!" (j.p. W)
  • Contact

Profil

  • buridan.over-blog.com
  • Le doute est le sel de l'esprit, sans la pointe de doute, toutes les connaissances  sont bientôt  pourries. .......
Le doute n'est pas au-dessous  du savoir, mais au-dessus. (Alain)
  • Le doute est le sel de l'esprit, sans la pointe de doute, toutes les connaissances sont bientôt pourries. ....... Le doute n'est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus. (Alain)

Archives

11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 23:15

 

Je pense à toi la nuit

Autour du soir tombé

Je cherche encore

A Boy Blowing on an Ember to Light a Candle

Le temps de voir

Et puis de croire

 

Déjà les cris achèvent

Un jour trop dérisoire

Voici des chants

Qui miaulent sur les guitares

Goja_Kuklab.jpg

Lumières ombres étirées

Le sang et l’or

Et puis du noir

Gréco avec Goya

LES-JEUNES.png

Mystique folie foi

Visages corps

Tourmentés

Révoltes

Et chants de liberté

Qui martèlent

L’espace des hommes

Enchaînés serviteurs

Volontaires

Des hommes

Rien que des hommes

Où rien ne change

Depuis l’orée du jour

Jusqu’aux douleurs

Des solitudes nocturnesallegory-boy-lighting-candle-in-the-company-of-an-ape-and-a.jpg

Le temps de voir

Et puis de croire

10_grec_laocoon002.jpgGarcia Lorca parle moi

Parle moi encore

Chante au dessus des toits

Celle qui est partie

Celle qui vit encore

Au milieu de ParisGoya_Peter.jpg

Au-dessus de Paris
la lune est violette.
Elle devient jaune
dans les villes mortes.
Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.
Lune de toile d’araignée
et de verrière brisée,
et par-dessus les déserts
elle est profonde et sanglante... 10_grec_laocoon004.jpg

 

Romance somnambule


Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.
L'ombre autour de la ceinture,
elle rêve à son balcon,
chair verte, verts cheveux
avec des yeux d'argent froid.
Vert et je te veux vert.
Dessous la lune gitane,
toutes les choses la regardent
mais elle ne peut pas les voir.11528_I_Isabel-Bayon2.jpg

Vert et je te veux vert.
De grandes étoiles de givre
suivent le poisson de l'ombre
qui trace à l'aube son chemin.
Le figuier frotte le vent
à la grille de ses branches
et la montagne, chat rôdeur,
hérisse ses durs agaves.
Mais qui peut venir? Et par où?
Elle est là sur son balcon,
chair verte, cheveux verts,
rêvant à la mer amère.Francisco de Goya y Lucientes 017

L'ami, je voudrais changer
mon cheval pour ta maison,
mon harnais pour ton miroir,
mon couteau pour ta couverture.
L'ami, voilà que je saigne
depuis les cols de Cabra.
Si je le pouvais, petit,
l'affaire serait déjà faite.
Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n'est plus la mienne. Goya_y_Lucientes_Francisco_de-Water_Carrier_Girl_with_a_Jug.jpg

 

L'ami, je voudrais mourir dans
mon lit, comme tout le monde.
Un lit d'acier, si possible,
avec des draps de hollande.
Vois-tu cette plaie qui va
de ma poitrine à ma gorge?
Il y a trois cents roses brunes
sur le blanc de ta chemise.
Ton sang fume goutte à goutte
aux flanelles de ta ceinture.
Mais moi je ne suis plus moi et
ma maison n'est plus la mienne.
Laissez-moi monter au moins
jusqu'aux balustrades hautes.
De grâce, laissez-moi monter
jusqu'aux vertes balustrades.
Jusqu'aux balcons de la lune
là-bas où résonne l'eau. 806goyab

Ils montent déjà, tous les deux,
vers les balustrades hautes.
Laissant un sentier de sang.
Laissant un sentier de larmes.
Sur les toitures tremblaient
des lanternes de fer-blanc.
Mille tambourins de verre
déchiraient le petit jour.14deq0h.jpg

Vert et je te veux vert,
vent vert, vertes branches.
Ils ont monté, tous les deux.
Le vent laissait dans la bouche
un étrange goût de fiel,
de basilic et de menthe.
L'ami, dis-moi, où est-elle?
Où est-elle, ta fille amère?
Que de fois elle t'attendait!
Que de fois elle a pu t'attendre,
frais visage, cheveux noirs,
à la balustrade verte! Goya_Dogb.jpg

Sur le ciel de la citerne
la gitane se berçait.
Chair verte, cheveux verts
avec ses yeux d'argent froid.
Un petit glaçon de lune
la soutient par-dessus l'eau.
La nuit devint toute menue,
intime comme une place.
Des gardes civils ivres morts
donnaient des coups dans la porte.
Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.

ElGr1595AgGar1000
Partager cet article
Repost0

commentaires