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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 08:54

Je ne peux plus respirer

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Je ne peux plus respirer criaient-ils !

Michael Brown et puis James Foley

Ici les fous de Dieu et là les fous de l’or…

Ici on crève pour une couleur de peau

Et là pour une parole libre servant la pensée libre…

La folie du monde est là dans ses rigidités

Et c’est toujours au dogme que l’on renvoie

Pour justifier l’innommable !

Quand donc l’homme deviendra t’il Homme ?

Quand donc se libèrera-t-il des carcans

De l’égoïsme et de la prétention à avoir toujours raison ?

Quand donc l’homme ne sera plus regardé en robot ?

Et la nature en vache à lait ?

Quand donc comprendra-t-on que l’âme existe

Qu’elle est précieuse et matérielle ?

Que sa survie n’est possible qu’au travers de l’amour et de la solidarité

Que son éternité se réfugie dans le souvenir de l’autre

Que c’est pour cela qu’il faut ménager l’autre !

James Foley et Michael Brown : c’est nous qui les avons tués !

Nous qui bâillonnons le monde

Qui l’empêchons de respirer !

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 10:38

Je choisirais ce matin les espadrilles bleues. Légèrement passées elles portent la marque de l’homme qui les a chaussées avant moi… Cela devrait aller !

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Nu pour l’instant. Les chats ronronnant autour de moi, minauderaient. Sauteraient sur les valises où sont classées les musiques de la maisonnée... Ophélie, la plus petite, bondirait sur la peau fragile de mon épaule toutes griffes sorties. Je saignerais.

Bon prétexte pour ne pas aller à la piscine ce matin !

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Je me frotterais les yeux devant la glace de l’étroite armoire refuge du fouilli mêlant livres sur le septième art et vêtements récemment séchés, microscope pétrographique, loupe, cables divers et DVD…

Je regarderais ce visage blême surmontant l’épaule déchirée et rattachée à la tête par des tendons, des cordes devrais-je dire, chaque jour un peu plus saillants… Je passerai vite à autre chose…

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Je reprendrais les vêtements portés déjà hier, un T-shirt à manches longues vert d’eau stagnante déchiré au niveau des poignets, un jeans pierrailles noires délavé. Je fais revivre le corps de ceux qui les ont portés neufs… Morts peut-être ?

La lumière fade de l’ampoule économique, disgracieuse, éclaire la petite pièce du devant…. Quand retrouvera-t-on la grâce des objets d’autrefois, leur rusticité élégante faite pour durer ?

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Les volets épais resteraient, aujourd’hui comme hier, constamment fermés. La barrière nécessaire pour éviter les miasmes du dehors, les regards curieux qui se changeraient, inévitablement, en scories, en méduses médisantes…

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L’époque est à ça.

Surtout dans ma petite ville de province… Renommée pour ses kilts, ses bégonias étalés de rouge à chaque embrasure de fenêtre, à chaque coin de rue, son château et l’âge moyen de ses indigènes… Curieux ce rouge prépondérant dans une ville presque entièrement acquise au simplisme marinésien… Mais n’est-ce pas la démarche moderne que de s’emparer des symboles des luttes de justice pour les recycler au service de la réaction fascisante ??? Des mots témoignent. Eux ils osent parler d’équité ! Ils parlent même de révolution. C’est nouveau ! Recyclage ! Mais ils affrètent six cars contre le mariage pour tous (5700 habitants !) et ils se plaignent tous des quelques nomades qu’ils accusent de vol et de maltraitance vis-à-vis de leurs enfants… Xénophobes !

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Je regarderais encore les rayonnages où s’entassent les livres politiques feuilletés, toujours, mais rarement lus d’un trait… Devant mon clavier, je me souviens. NRF, Marx, Œuvres choisies, vol 1. « L’amour est une passion et rien n’est plus dangereux pour la connaissance sereine que la passion… L’amour mais c’est une monstruosité… Une horreur !... » Et je vogue vers « l’offrande au crépuscule »  et les salvateurs croquis de Pierre Rabhi qui concluent le volume et montrent qu’une agroécologie peut sauver les enfants du Sahel…

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Les livres en tant qu’objets infusent déjà de la pensée…

C’est pour cela que les robots modernes les fuient…

Habillé enfin je m’accorderais encore un instant de rêverie en m’aspergeant d’un truc odorant.

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La porte grincerait. Il pleuvrait.

La journée commencerait.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 09:59

 

Pourquoi cette peur, cette retenue à condamner sans réserve les crimes d'Israël ? La population civile de la prison à ciel ouvert qu'est Gaza est soumise à un véritable carnage. Ce sont des femmes et des enfants qu'on assassine de façon aveugle et disproportionnée. Le déséquilibre des forces en présence est criant. D'un côté près de 2000 Palestiniens qui ont été tués, dont environ 80% de civils et plus de 250 enfants, et de l'autre 64 militaires et 3 civils israéliens.

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Pourquoi cette passivité, cette complaisance, cette impuissance ? L'opération « Bordure protectrice » est un épiphénomène dramatique qui ne doit pas occulter une réalité de beaucoup plus longue durée, qui est qu'Israël ignore depuis près de 50 ans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui ont toutes exigé le retrait des territoires occupés et l'arrêt de la colonisation.

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Pourquoi l'Etat d'Israël est-il le seul vis-à-vis duquel est tolérée l'absence de soumission au droit international ? Les agissements israéliens dans le cadre de l'opération militaire en cours constituent sans discussion possible des crimes de guerre tels que définis par le Statut de la Cour pénale internationale, à savoir le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des biens de caractère civil, qui ne sont pas des objectifs militaires.

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Certes les tirs de roquette du Hamas visent de façon également indiscriminée des populations civiles. Ces actes sont tout autant condamnables et identiquement qualifiables. Mais il suffit de se référer au nombre de victimes occasionnées par les uns et les autres pour en mesurer la disproportion. Alors qu'Israël ne connaît pratiquement que des pertes militaires, Gaza est soumis à un déluge de feu et de sang et avec des victimes principalement civiles.

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Bien sûr Israël a droit à la sécurité mais ce n'est pas en utilisant toujours plus la force, la répression et la violence aveugle qu'il obtiendra cette sécurité. Qu'Israël respecte le droit international, les droits des palestiniens et alors en cas de viol de sa sécurité cet Etat aurait toute légitimité à se poser en victime. Mais les autorités israéliennes préfèrent jouer aux pompiers pyromanes : pousser les palestiniens vers toujours plus de désespoir et de radicalisation. Demain sera alors pire qu'aujourd'hui.

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        LA VIOLENCE AVEUGLE NE CONDUIT PAS À LA SÉCURITÉ

 

Israël se targue souvent d'être la seule démocratie de la région, mais précisément une démocratie pour mériter ce nom doit respecter les règles de droit vis-à-vis de tous et pas seulement de ses propres citoyens, ou alors il s'agit d'un leurre. Il est choquant de constater que les plus courageux et les plus lucides pour dénoncer la politique du gouvernement israélien sont des israéliens eux-mêmes, malheureusement minoritaires.

 

Il serait souhaitable que les Occidentaux puissent avoir le même courage. Contester la politique israélienne comme on est en droit de contester celle de n'importe quel autre pays n'est pas être ennemi du peuple juif et ne saurait être assimilé de façon malhonnête à une marque d'antisémitisme.

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Il faut revenir à l'application de la règle de droit et contraindre Israël à suivre cette voie, et ne pas laisser les autorités israéliennes déployer leur propagande sur l'utilisation de la légitime défense : tuer des femmes et des enfants réfugiés dans une école ne pourra jamais être considéré comme tel au regard du droit international.


Qui aura le courage d'affirmer et d'imposer ces principes, seuls de nature à mettre un terme à un engrenage infernal qui ne peut conduire qu'au pire, y compris pour Israël ? Il n'est pas d'exemple dans l'histoire que l'on puisse indéfiniment bafouer les droits de tout un peuple par le recours à la force. Cela doit être le rôle de l'Union européenne, avec la France en tête : avoir le courage et la clairvoyance de mettre des mots sur ce qui est en train de se passer, et contraindre par tous moyens Israël à cesser cette opération meurtrière.

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Aussi, cet engrenage ne fera que se répéter éternellement si l'impunité demeure la règle. La justice pénale internationale doit pouvoir agir, qualifier les actes commis et sanctionner les auteurs, pour rendre justice aux victimes et créer l'espoir que ces crimes ne se répètent pas à l'avenir. Forte de son statut d'Etat observateur auprès des Nations unies, l'Autorité palestinienne doit accepter la compétence de la Cour pénale internationale, et le Bureau du Procureur de la CPI doit au plus vite ouvrir un enquête sur les crimes commis à Gaza.

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 11:42

Coïncidence ! Au moment où la sonde spatiale « Rosetta » approche de la comète Tchouri pour tenter de cerner les affres du commencement… de notre système planétaire, LCP diffuse le « Rosetta » des frères Dardenne qui, lui, explore les tréfonds de la misère engendré par un système aussi froid que l’est (sans doute) la glace d’une comète !

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Mais d’abord une mise en garde…

Si vous avez apprécié des films comme « Terminator », « Truands », « y’a-t’il un pilote dans l’avion ? » ou l’un des ineffables navets sublimés par la présence scientologique du sieur Cruise, ça c’est sûr, vous allez avoir des nausées en regardant le génial « Rosetta » des frères Dardenne !

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J’en jouis déjà ! Mais au-delà de cet « humble plaisir existentiel », c’est ce que travaille au tréfonds de nous ce film remarquable qui en constitue la valeur.

Voici une œuvre dégagée des artéfacts de la dramaturgie…

On voit vivre Rosetta. Point !

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C’est brut, rugueux, âpre… Il pleut tout le temps ! Les visages sont serrés de près. Caméra à l’épaule, ça palpite comme la vie !

La rage ! L’image bouge, secoue, défile, arrache une moitié de visage, des bribes de murs sales écaillés, une route grise, les caravanes en panne de voyage...

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Les Dardennes ne tournent pas pour les premiers rangs de la salle de cinéma… Pour apprécier il faut prendre du recul…


Voir autour de nous!

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La rage. Courir. Chercher ! Pas de temps, pas de pause !

De petit boulot en petit boulot… Avec à la clé un retour à « la dalle », jours de faim, jours d’errance, jours de quête d’un « vrai » travail…

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Rosetta est un Charlot qui n’amuse pas disent génialement les Dardennes !

 

Quand on est condamné à crever la bouche ouverte, rigole-t-on ?

L’urgence ? Survivre et soutenir cette mère qui a déjà largué les amarres… qui picole et qui baise avec le premier venu pour survivre.

Rosetta veut relever sa mère : elle l’engueule, l’épie.
« Je »… « tu »… La nuit parfois elle voudrait dialoguer avec elle… Mais elle n’a que ses quelques mots, aucune possibilité d’exprimer son désir… « J’ai un travail » « tu as un travail »…

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Courir, solliciter, quémander.

La rage, encore la rage…


Ne pas être pris au piège comme un poisson…

Ne pas s’enliser, se noyer !

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Obsession qui aliène la perception des autres !

Trahisons et mensonges à la clé !

Comment s’en sortir quand il faut chaque jour réenfiler les bottes du ghetto !

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La rage encore la rage…

Vrombissements d’une mobylette …
Retour. Les bottes. La mère est toujours là, écroulée ! Il faut la trainer…

La rage fait place au désespoir.

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Se battre, se forcer d’être ici, s’épuiser… Pourquoi ?!

Stop le boulot !

Sifflement... La bouteille de gaz est vide !

Aller en chercher une nouvelle…

Le poids! la chute. Les chutes!

Les pleurs.……

…Enfin les pleurs!
Et puis une main tendue !

Christique!

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On voit Rosetta sauver les apparences pour se fondre dans la société « admise »…

On n’embauche pas quelqu’un avec des bottes couvertes de boue…

Surtout en période de crise !

On la voit soulever, porter, tire, hisser…

Elle choit, elle souffre, elle pleure.

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Et au travers de ce personnage (magnifique E. Dequenne !) les Dardenne nous font sentir le ressort fondamental de notre environnement : the struggle for life… Ce néodarwinisme néolibéral dont les relents imprègnent notre vie…

Seul !

Soumis de toute façon à la loi de la jungle ! Se battre, assassiner l’autre ou baisser les bras ! Pas d’autre alternative… Et dans ce contexte TOUS nous sommes perdants ! A l’exception des quelques nés la cuiller dans la bouche !

Alors Rosetta, en charge de sa mère, se débat comme elle peut…

Jusqu’à la trahison !

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La loi de la jungle vous dis-je !

A force de casser, de détruire, de délocaliser, de parler « coût du travail » en place de « valeur du travail », nous en sommes arrivé là !

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Au loin, très très loin, quelques politiques, quelques syndicalistes protestent…

On ne les entend pas : empêcheurs de tourner en rond dans ce manège désaxé !

On préfère regarder Tom Cruise !

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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 13:38

Nous ne sommes rien !

A peine ! 

Un peu moins que notre apparence, en tous cas !

Nous ne voulons pas vous tourmenter… Non !

Nous voulons seulement être vus !

Mais… Rien dans vos regards !

Et rien, probablement, dans vos pensées et vos préoccupations…

Vos ruminations ne nous concernent pas !

Transparents !

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Vous dites gravement chaque jour : « Rien ne va dans la société ! »

Vos comptes, le classement de la France en AAA plus ou moins, le PIB, les soubresauts du marché, voilà des SUJETS de réflexion ! Vous êtes un homme RES-PON-SABLE !!!

Ce qui compte… Ce qui est sérieux, c’est le CHIFFRE !

« Ça va mal », dites-vous ???

Dites-vous que cela va encore plus mal pour nous !

Ce qui compte c’est le chiffre… Or nous n’avons aucun chiffre à exposer !

Donc nous n’existons pas à vos yeux…

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Sauf… Sauf si nos chiffres (on est tous soumis aux computers !) sont précédés d’un petit moins…

Un petit « moinsse »… Alors là !

Alors là vous vous préoccupez…

Vous venez nous voir… Vous venez nous inspecter…

Vous voyez ! Vous finissez par vous intéresser à nous !

On inspecte beaucoup ces temps-ci !

Les agences de voleurs officiels que l’on nomme aussi de recouvrement (recouvrir pour étouffer, pour faire crever), les huissiers, petits marquis nauséabonds du capital ont du pain sur la planche…

Le pain qu’ils retirent de la bouche !

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Dring ! Voyons voir… Voyons voir ! Oh ce joli tableau… Ah ? Il vient de votre grand-mère ! Ah Oui…

Et cette table ? Mais c’est du merisier ! Et quatre chaises en plus… Oh les belles sculptures africaines ! Ah bon ? Ce ne sont pas des sculptures africaines ? Méla… Comment dites-vous ? Mélanésiennes ? De Nouvelle-Guinée ??? « Elles sont donc bien africaines ! » (L’inculture des beaufs n’égale que leur prétention !)

« Bon tout cela c’est déjà un petit acompte ! »

« Comment ? Vous n’avez pas été averti du jugement ???… Mais mon pauv’meusieu ! Pour des petites sommes comme cela il n’y a pas lieu de vous convoquer… Le juge statue et basta ! Après nous on prend… C’est not’rôle ! »

Celui-là, quand il est sorti de chez moi, il se tenait le postérieur !

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700 euros bien tassés de retraite… Ils n’oseront pas ! Ben si ! Ils ont osé !

Prélèvement direct sur retraite… Ils appellent cela « récupération »… Rigolo le même terme que les anars utilisent quand ils justifient leur prélèvement illégal dans les bôs magazinzins !

Vous vous en sortirez… On est humain… Il vous reste 200 zeuros de bonheur pour votre mois !

Il faut leur foutre sur la gueule à ces cons institutionnels ! Ces petits serviteurs zélés qui ne sont JAMAIS responsables… Ces rouages de l’arnaque « l’ordinaire » : je suis un citoyen ordinaire ; j’agis parce que je fais ordinairement mon boulot de voleur ; moi, président ordinaire….

OUI! IL FAUT LEUR FOUTRE SUR LA GUEULE, NOM DE D’LA !

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Ils s’infiltrent, ils inspectent, ils se fichent totalement de vous, des conséquences de leur geste, des aléas qui font que vous sentez aujourd’hui leur odeur nauséabonde !

Petits marquis incultes serviteurs zélés des princes. Des cons !

Votre dette ? Qu’en savent-ils ? Ont-ils simplement compris qu’une telle situation relève d’une escroquerie caractérisée ? Front bas ! Intelligence zéro ! Des cons !

Vous leur avez envoyé un descriptif de votre situation, circonstancié… Les banques qui paient directement les escrocs les dispensant (de faire le travail prévu dans le contrat)… Etes-vous surpris que les banques soient en cheville avec des escrocs ? Je l’ai été… Je ne suis plus surpris du tout!

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Ont-ils lus mon texte ? Certainement pas ! Manque de neurones… Ils ont peut-être même ri en le recevant ! Des cons !

Ils aiment impressionner le quidam… Faire peur! Que vous soyez dans de tourment de leur visite empoisonnées, ils s’en amusent, ils en jouissent… Des pervers vous dis-je !

Car la pauvreté n’est pas suffisante… Vous devez être puni !

Et de leur ineffable plaisir, cette torture qu’il vous inflige, ils en usent avec la bénédiction des lois…

La loi c’est la loi disent les caquettes et les chaussettes à clous reprenant l’antienne des aimables philosophes du libéralisme… Normal dans la société totalitaire capitalistique !

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Ils laissent s’installer la misère dans la rue… Ils veulent nous voir attendre l’ouverture des grilles du métro en hiver… Ils veulent nous voir tendre la main et implorer un petit quelque chose de leur « grande bonté » !

On rejoindra la cohorte de plus en plus grande des malheureux ! On dormira dans une cabine téléphonique, sous un porche ou dans un camp de carton… On sera réveillé par des bulldozers… Des z’hommes en bleu vérifieront nos papiers… Ach ! Pas bon les papiers ! On finira au poste… On sera sans doute expulsé vers un lieu où l’on supporte un peu plus les pauvres… A moins que l’on ne monte dans un charter. En attendant les camps !

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On se cachera quand une ancienne « connaissance » nous frôlera sans nous voir…

On se souviendra !

Tiens donc ! Mais c’est Jean-Michel ! Jean-Michel… Souvenirs ! Souvenirs !

Un temps heureux où je pouvais encore voir les beautés de la nature… J’allais de découverte en découverte… Des documents accumulés durant plus de trente ans…

Souvenirs….

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Tu te souviens ? Tu fréquentais les pontes à Jussieu, au Muséum… Tu leur avais fait part de tes émerveillements… Tu leur disais voilà du nouveau… Il y a du travail pour toute une équipe… Aimables ils te répondaient « quoique ce soit intéressant…. » Et même ceux de l’institut ou tu venais de reprendre tes études (bourse DAFCO) ne te poussaient pas à continuer. Mais, toi, tu ne te décourageais pas. Tu continuais. Tu travaillais d’arrache-pied. Ton travail prenait corps…

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Il est venu. Il a vu… Et ce fut la razzia… Il t’a dit « travaillons ensemble… » Tu l’as cru… « Puis-je t’emprunter tes originaux ? » Tu lui as fait confiance. Il est venu chez toi… Il t’a pris tout ce que tu avais accumulé, rangé, classé, étudié depuis trente ans en t’assurant de pouvoir continuer à travailler dessus… Tu étais dans la dèche (déjà)… Pour t’amadouer il t’a donné un peu… Tu espérais travailler avec lui… A deux on est plus fort !

Tu ne l’as plus revu… Tu apprends qu’il publie en série ton travail sous son nom (évidemment !) par l’internet… Il se borne à formater convenablement ton travail, ta recherche de trente ans… Lui qui n’est qu’un chercheur de tiroir ! Rendre à César ce qui est à César ce serait déjà pas mal ! Mais il est de ce bois qui fait les accapareurs !

Jean-Michel tu t’es bien foutu de ma gueule !goya 2

On peut être pauvre d’argent… C’est déjà très dur !

Mais être dépouillé de sa propriété intellectuelle, d’un truc qui t’as tenu pendant trente ans !

Pire encore : l’appauvrissement affectif… Mais là il y a tant à dire !

La pauvreté ce n’est pas seulement la faim, le toit qui manque, c’est aussi l’impossibilité d’exprimer ses potentialités d’homme… D’explorer le monde, de mettre en relation ce qui ne l’avait jamais été avant soi… Bref de s’offrir le chatoiement de l’intelligence….

La pauvreté condamne au trivial en même temps qu’elle nous fragilise face aux jaloux !

Voilà, les cons et le superflu occupent tout mon temps !

Me voici figé par la terreur du lendemain…

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Et tout le monde te fuit… Ils ont si peur que ce soit une maladie contagieuse !

A moins que ce ne soit par crainte de se sentir « obligés »…

Ils se sentent si bien dans leur engourdissement aveugle, sourd et muet !

Contraste ! Contraste entre la lucidité affamée et l’apathie du cœur dues à la graisse des conventions, au somnifère qu’est l’égoïsme !

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Mais ceux-là se rassurent en jouant les « belles âmes »… Ils ont même créé une banque pour nous….

La banque alimentaire…

On reçoit pour trois jours… Et on crève de faim trois jours !

Pas grave : on tient la ligne !

Voilà !

Bartolomé Esteban Murillo - The Young Beggar

Tout cela pour dire qu’il faut élargir les droits de l’homme au droit des pauvres…

Mais nous sommes dans un monde de propriétaires…

Je ne sais plus qui a dit « La propriété c’est le vol ! » Ah oui ! Un certain Proudhon, anarchiste, sexiste, un tantinet raciste et député de surcroît ! Nul n’est parfait !

Et les voleurs, c’est bien connu, ce sont ceux craignent le plus le vol ! Alors allez-y ! Installez vos caméras de surveillance, vos digicodes, vos alarmes… Eloignez le manant… Ecartez vos sièges publics de peur qu’un malheureux y vienne dormir…

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Si l’on ne choisit pas de naître on devrait, au moins, avoir le droit de vivre…

Partager ce droit de vivre passe par la redistribution des moyens et des produits…

Mais redistribuer n’est possible qu’avec le soutien d’un sentiment catalyseur : la Fraternité !

Bartolomé Esteban Perez Murillo - Trauben- und Melonenesse

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 21:32

Chosifié… On ne pense plus… On accepte !

Chosifié… On agit par réflexe…

Chosifié… Plus de révolte! La béate attitude!

Chosifié… On obéit par économie d’intelligence…

Chosifié... Pour marcher au pas le bulbe rachidien suffit !

Chosifié… On ne vit pas, on fonctionne…

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Chosifié… On nous veut en bon état de fonctionnement !

Chosifié… On est transformé en serpillière… On s’essuie avec nous ! On fait briller leurs accessoires !

Chosifié… On est fait pour une obsolescence programmée ! On est une obsolescence programmée !

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Chosifié… On gardera vos chiens tant que vous aurez besoin de nous… et de vos chiens ! On se laissera mordre par vos chiens !

Chosifié… On nous veut silencieux ! On se tait !

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Chosifié… On ne veut pas que nos haillons salissent vos marbres !

Chosifié… On ne veut pas que nos odeurs perturbent vos parfums !

Chosifié… On nous accepte quand on a la bonne couleur !

Chosifié… Autre couleur, prix minoré ! Le tiers monde s’inscrit dans l’économie de marché… de dupes ! Qui n'est pas une réalité mais une idéologie!

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Chosifié… On nous envoie maintenant vers l’entrepôt. On est trop nombreux !

Chosifié… Vous nous entreposez... car on ne sait jamais… Il se peut qu’un jour on vous soit utile… Ne serait ce que pour vous permettre de changer à bas coût les pièces défaillantes… Ou pour servir de boucher ou de viande de boucherie! 

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Chosifié… Les pièces défaillantes, justement ! Il y a cent ans une seule brisée… les autres s’arrêtaient et toute la machine stoppait. On appelait cela la solidarité !

Chosifié… On subit la servitude. On est anesthésié... elle est devenue volontaire ! Puisque la solidarité n’est plus qu’un mot, même pas un concept ! Chacun pour soi et Dieu pour tous... n'est-ce pas?

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Chosifié… On nous « intègre » parfois… et encore ! Si l’étiquette que l’on nous colle dans des puces précise une capacité de production de haute qualité : occidentale cela va de soi!

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Chosifié… On parle de dommages collatéraux quand vous vous amusez avec vos joujoux mortifères !

Chosifié… On s’intéresse à votre Soldat tué et l’on s’habitue quand ce sont des centaines d’entre nous (que les poètes appellent enfants ou femmes) sont détruits !

Chosifié… Détruire… Qu’importe ! C’est toujours cela de plus à reconstruire ! Et l’argent de la reconstruction ira toujours dans les mêmes poches !

Chosifié… Ce sont les z’Hommes qui décident du cessez-le-feu pour permettre leur petite fête… On en profitera pour respirer !

Chosifié… Jusqu’au moment… où les z’Hommes décideront de reprendre leur joli feu d’artifice !

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Chosifié… On préfère nous jeter plutôt que de nous entretenir… Et vous, vous qualifiez cet entretien d’un joli vocable : « coût du travail »

Chosifié… Vous, les élégants, qui vous déplacez dans vos bôs zavions, vos belles voâtures, vous vous plantez là, le soir, comme nous, devant vos écrans pâles… Vous êtes cadencés comme nous sommes cadencés… On vous graisse un peu plus que nous… Rouages… Rouages !

Chosifié… Et vous vous taisez comme nous nous taisons. Vous vous fondez dans la masse de la majorité silencieuse…

Chosifié... On crêve quand vous avez décidé de nous faire crever...

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Chosifié... On a plus les moyens... on a plus les moyens!

Chosifié... On voudrait crier... Ils nous ont déjà baillonné!

Chosifié… De toutes façons ce que l'on dit, on ne l'entend pas... Ce que l’on nous dit on ne l’entend pas non plus !  L’ouïe est devenue une fonction accessoire !

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Chosifié… Nos rouages sont grippés… Nous préférons de ne point penser… Nous allons toujours vers le facile… L’huile qui nous fait fonctionner s’appelle polar, thriller, blockbuster, scie, tube, mode, etc. Et les livres sont mis au pilon !

Chosifié… Formatés au vide, nous ne voulons pas la culture, mais les loisirs.

Chosifié… A la culture on préfère la qualification. A la science fondamentale on substitue la technologie. A l’art on préfère le décor. Et sur le visage on sculpte le masque…

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Chosifié… Et c’est le plus ridicule, le plus malsain, le plus dangereux, le moins humain que nous/vous déifions/iez ! Le fric !

Butcher Boy (1919-1920 - Chaim Soutine)

Chosifié… Dieu est notre image ! Il leur a laissé la place ! Il lui a laissé la place !

Chosifié… Les choses seules comptent. La nature est accessoire !

Chosifié… L’amour est ridiculisé par l’idéologie et ramené à sa fonction mécanique…

Chosifié… L’amour est encensé par le dogme pourvu qu’il soit frigide !

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Chosifiés… Les pièces de rechange sont de plus en plus nombreuses… Votre système s’auto-entretient en apparence ! Un instant... Pas plus!

Chosifié… Vous vous/nous obligez à penser que notre petit caillou est infini et que votre système se poursuivra éternellement…

Chosifiées… La Terre et la vie qu’elle supporte !

L-ecorche

Chosifié… Un peu de poussière voyage pour l’Eternité dans l’espace !

Chosifié… Et dans l’immensité interstellaire flottent les tables de la loi… des marchés !

 

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« Les mouvements totalitaires sont des organisations massives d’individus atomisés et isolés.  » Hanna Arendt

J’ajouterai que l’atomisation des individus annihile la pensée et réifie le sujet… Il devient et est un objet de consommation comme un autre !

Pas de parole libre, pas de pensée libre… Plus de vie privée…

On se tait. On est soumis. On est prêt pour être les victimes ou les bourreaux d’un holocauste généralisé qui surviendra quand ces « messieurs » le décideront !

L’INDIVIDU AUJOURD’HUI EST UNE CHOSE !

NOUS SOMMES DANS UN REGIME TOTALITAIRE GLOBAL…

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 19:37

Dans le clapotis tiède des culs entre deux chaises la masse politique fait corps... pour se taire... devant le massacre des gazaouis! 

Toutes les grandes gueules médiatiques se retranchent dans le silence qui tue!

Dire que ces exactions sont le fait de l'état d'Israël et qu'au sein de celui-ci ce sont les sionistes fanatiques colonisateurs des territoires palestiniens qui sont les incendiaires est pour toutes ces bouches en cul de poule être antisémite...

Heureusement il existe encore des esprits libres...

Dominique de Villepin est de ceux-là!

Et par ses mots justes il sauve l'honneur de la France, pays des Droits de l'Homme!

Dur dur que ce soit un homme de droite qui prenne enfin clairement parti pour les victimes!

Je recopie son texte in-extenso.

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« Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza »

 

Lever la voix face au massacre qui est perpétré à Gaza, c'est aujourd'hui, je l'écris en conscience, un devoir pour la France, une France qui est attachée indéfectiblement à l'existence et à la sécurité d'Israël mais qui ne saurait oublier les droits et devoirs qui sont conférés à Israël en sa qualité d'État constitué.

 

Je veux dire à tous ceux qui sont tentés par la résignation face à l'éternel retour de la guerre qu'il est temps de parler et d'agir. Il est temps de mesurer l'impasse d'une France alignée et si sûre du recours à la force. Pour lever le voile des mensonges, des omissions et des demi-vérités. Pour porter un espoir de changement.

 

Par mauvaise conscience, par intérêt mal compris, par soumission à la voix du plus fort, la voix de la France s'est tue, celle qui faisait parler le général de Gaulle au lendemain de la guerre des Six-Jours, celle qui faisait parler Jacques Chirac après la deuxième intifada.


Comment comprendre aujourd'hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause? Comment comprendre que la France s'abstienne lorsqu'il s'agit d'une enquête internationale sur les crimes de guerre commis des deux côtés? Comment comprendre que la première réaction de la France, par la voix de son président, soit celle du soutien sans réserve à la politique de sécurité d'Israël?

 

Quelle impasse pour la France que cet esprit d'alignement et de soutien au recours à la force.

Je crois que seule la vérité permet l'action. Nous ne construirons pas la paix sur des mensonges. C'est pour cela que nous avons un devoir de vérité face à un conflit où chaque mot est piégé, où les pires accusations sont instrumentalisées.

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L'État israélien se condamne à des opérations régulières à Gaza ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu'elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu'elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire.

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Ayons le courage de dire une première vérité: il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre. Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples.

 

La sécurité telle que la recherche aujourd'hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien. En lieu et place de la recherche de la paix, il n'y a plus que l'engrenage de la force qui conduit à la guerre perpétuelle à plus ou moins basse intensité.

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L'État israélien se condamne à des opérations régulières à Gaza ou en Cisjordanie, cette stratégie terrifiante parce qu'elle condamne les Palestiniens au sous-développement et à la souffrance, terrifiante parce qu'elle condamne Israël peu à peu à devenir un État ségrégationniste, militariste et autoritaire. C'est la spirale de l'Afrique du Sud de l'apartheid avant Frederik De Klerk et Nelson Mandela, faite de répression violente, d'iniquité et de bantoustans humiliants. C'est la spirale de l'Algérie française entre putsch des généraux et OAS face au camp de la paix incarné par de Gaulle.


Il y a une deuxième vérité à dire haut et fort: il ne saurait y avoir de responsabilité collective d'un peuple pour les agissements de certains. Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux États, mais un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur?

 

On ne peut se prévaloir du fait que le Hamas instrumentalise les civils pour faire oublier qu'on assassine ces derniers, d'autant moins qu'on a refusé de croire et reconnaître en 2007 que ces civils aient voté pour le Hamas, du moins pour sa branche politique. Qu'on cite, outre les États-Unis, un seul pays au monde qui agirait de cette façon. Même si les situations sont, bien sûr, différentes, la France est-elle partie en guerre en Algérie en 1995-1996 après les attentats financés par le GIA? Londres a-t-elle bombardé l'Irlande dans les années 1970?

 

Troisième vérité qui brûle les lèvres et que je veux exprimer ici : oui il y a une terreur en Palestine et en Cisjordanie, une terreur organisée et méthodique appliquée par les forces armées israéliennes, comme en ont témoigné de nombreux officiers et soldats israéliens écœurés par le rôle qu’on leur a fait jouer. Je ne peux accepter d’entendre que ce qui se passe en Palestine n’est pas si grave puisque ce serait pire ailleurs. Je ne peux accepter qu’on condamne un peuple entier à la peur des bombardements, à la puanteur des aspersions d’« eau sale » et à la misère du blocus. Car je ne peux accepter qu’on nie qu’il y a quelque chose qui dépasse nos différences et qui est notre humanité commune.

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Il n’y a aujourd’hui ni plan de paix, ni interlocuteur capable d’en proposer un. Il faut tout reprendre depuis le début. Le problème de la paix, comme en Algérie entre 1958 et 1962, ce n’est pas « comment ? », c’est « qui ? ».

 

Il n’y a pas de partenaire en Palestine car les partisans de la paix ont été méthodiquement marginalisés par la stratégie du gouvernement d’Israël.

 

La logique de force a légitimité hier le Hamas contre le Fatah. Elle légitime aujourd’hui les fanatiques les plus radicaux du Hamas voire le Djihad islamique. Se passer de partenaire pour la paix, cela veut dire s’engager dans une logique où il n’y aurait plus que la soumission ou l’élimination.

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Il n’y a plus de partenaire pour la paix en Israël car le camp de la paix a été réduit au silence et marginalisé. Le peuple israélien est un peuple de mémoire, de fierté et de courage. Mais aujourd’hui c’est une logique folle qui s’est emparée de son État, une logique qui conduit à détruire la possibilité d’une solution à deux États, seule envisageable.

 

La résignation d’une partie du peuple israélien est aujourd’hui le principal danger. Amos Oz, Zeev Sternhell ou Elie Barnavi sont de plus en plus seuls à crier dans le désert, la voix couverte par le vacarme des hélicoptères.

 

Il n’y a plus non plus de partenaire sur la scène internationale, à force de lassitude et de résignation, à force de plans de paix enterrés. On s’interroge sur l’utilité du Quartette. On désespère de la diplomatie du carnet de chèques de l’Europe qui se borne à payer pour reconstruire les bâtiments palestiniens qui ont été bombardés hier et le seront à nouveau demain, quand les États-Unis dépensent deux milliards de dollars par an pour financer les bombes qui détruisent ces bâtiments.


Face à l’absence de plan de paix, seules des mesures imposées et capables de changer la donne sont susceptibles de réveiller les partenaires de leur torpeur. C’est au premier chef la responsabilité de la France.


Le premier outil pour réveiller la société israélienne, ce sont les sanctions. Il faut la placer devant ses responsabilités historiques avant qu’il ne soit trop tard, tout particulièrement à l’heure où il est question d’une opération terrestre de grande envergure à Gaza. Cela passe par un vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution condamnant l’action d’Israël, son non-respect des résolutions antérieures et son non-respect du droit humanitaire et du droit de la guerre. Cela signifie concrètement d’assumer des sanctions économiques ciblées et graduées, notamment pour des activités directement liées aux opérations à Gaza ou aux activités économiques dans les colonies. Je ne crois guère aux sanctions face à des États autoritaires qu’elles renforcent. Elles peuvent être utiles dans une société démocratique qui doit être mise face aux réalités.

Le deuxième outil, c’est la justice internationale. L’urgence aujourd’hui, c’est d’empêcher que des crimes de guerre soient commis. Pour cela, il est temps de donner droit aux demandes palestiniennes d’adhérer à la Cour pénale internationale, qui demeure aujourd’hui le meilleur garant de la loi internationale. C’est une manière de mettre les Territoires palestiniens sous protection internationale. Le troisième outil à la disposition de la communauté internationale, c’est l’interposition. À défaut de pouvoir négocier une solution, il faut l’imposer par la mise sous mandat de l’ONU de Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, avec une administration et une force de paix internationales.

 

Cette administration serait soumise à de grands périls, du côté de tous les extrémistes, nous le savons, mais la paix exige des sacrifices. Elle aurait vocation à redresser l’économie et la société sur ces territoires par un plan d’aide significatif et par la protection des civils. Elle aurait également pour but de renouer le dialogue interpalestinien et de garantir des élections libres sur l’ensemble de ces territoires. Forte de ces résultats, elle appuierait des pourparlers de paix avec Israël en en traçant les grandes lignes.


Nous n’avons pas le droit de nous résigner à la guerre perpétuelle. Parce qu’elle continuera de contaminer toute la région. Parce que son poison ne cessera de briser l’espoir même d’un ordre mondial.

 

Une seule injustice tolérée suffit à remettre en cause l’idée même de la justice.

 

Dominique de Villepin"

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 18:04

J’apprécie Michel Onfray et j’écoute chaque année la retransmission sur France Culture de sa « Contre-histoire de la philosophie », la curiosité se mêlant au plaisir d’apprendre. Et son engagement au sein des Universités Populaires donne accès à la culture philosophique à tout un chacun. Un geste démocratique!

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Avant-hier, 1 août 2014,  le philosophe répondait aux questions de son auditoire….

Un intervenant souleva une question mêlant les premiers camps dits de concentration sud-africains mis en place durant la guerre des Boer, les bombardements de Dresde à la fin de la seconde guerre mondiale et les exactions américaines au Viet Nam… Citant enfin Mme Rolland « Oh ! Liberté que de crimes on commet en ton nom ! » il interroge M. Onfray : « les démocraties occidentales n’ont-elles pas commis autant de crimes, sinon plus, que les pays communistes ? »

Madame Roland Lambinet

Dans sa réponse, M. Onfray traite longuement des bombardements de Dresde. En un « in fine » préliminaire, il affirme : quoique n’étant pas versé dans les questions militaires (et n’aimant pas la guerre quelle qu’elle soit) on ne peut mettre en équivalence les morts de la Shoah et ceux de Dresde. Car d’un côté il y a un peuple mis à mal en raison de son origine et de l’autre une nation ayant choisi délibérément de suivre l'idéologie nazie…

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Or donc les bombardements des villes d’Allemagne par les américains et les victimes collatérales nombreuses qui en résultèrent seraient, en quelque sorte justifiés, par la nécessité de vaincre les bourreaux racistes et de les « terroriser ».

Bon ! Je ne suis pas si sûr que ces bombardements aveugles aient de quelque façon que ce soit accéléré l’obtention de la paix… et je pense que ces frappes aveugles nuisirent surtout à l’idée même de démocratie… Passons !

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Parlant ensuite des camps d’internement des Boers pendant la guerre du même nom en Afrique du Sud, ou fut interné plus du quart de la population d’origine hollandaise et un nombre encore plus grand de noirs par nos amis anglois il dit qu'il s'agit d'un argument négationniste pour dire que les nazis n'ont pas été les seuls à user de cet abominable procédé...


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Malgré tout, environ 25 % des Boers et 12 % des noirs moururent dans des conditions abominables dans ces immenses camps.

M. Onfray, avec raison, affirme qu’il n’y a aucune comparaison à faire entre ceux-cib (où tuer n'était pas "l'objectif" premier) et les camps d’extermination nazis (qui eux avaient pour but « la solution finale », l'extermination totale des juifs).

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Si allemands et anglais furent tout autant massacrants les premiers argumentaient autour de la « race » tandis que les seconds arguaient de possessions territoriales et d’arguments économiques (découverte des gisements d’or du Transvaal…)…

 

La nature humaine quoi !

Et son odeur de cadavre !

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Le philosophe enchaîne ensuite sur une réflexion tournant autour du mot « antisioniste» et c’est là que ça devient « rigolo » (si on a l’humour du pas très « clair » Cioran...)

Car, tranquillement, Michel Onfray assène qu’ « être antisioniste quand l’état d’Israël existe, c’est être contre l’état d’Israël ! ….

Ça peut pas être autre chose »

Et, bien évidemment, être contre l’état d’Israël, c’est être antisémite…

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Et d’affirmer que ceux qui se disent "antisionistes", qui mettent en équivalence les bombardements de Dresde et les morts de la Shoah, qui relativisent les camps de la mort en parlant des camps de concentration durant la guerre des boers, qui parlent de génocide à propos de l’action des américains sur le nord-Viet-Nam sont ceux qui soutiennent aussi les thèses révisonnistes, celle de Faurisson par exemple…

Raccourci lumineux, sobre, et nullement manichéen !

PUANT !!!!

Lui vient-il à l’esprit qu’il y a des personnes d’origine sémitique (c’est mon cas) qui refusent une certaine forme extrémiste de sionisme et qui portent un regard, qu’elles espèrent conserver lucide, sur les exactions commises sur la bande de Gaza…


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Car, EN CE MOMENT, des enfants, des femmes MEURENT sous les coups de boutoir portés par les tanks israéliens…

Michel Onfray ne veut pas entendre parler du terme « antisionisme » pour justifier une notion d’équivalence…

Et de dire qu’Israël (dont le territoire actuel est implicitement reconnu) ne fait que répondre « aux agressions » du Hamas, sous-entendu bien évidemment les attaques « palestiniennes »…

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Il ne veut pas admettre que la réponse guerrière des Palestiniens à l’invasion de leur territoire (qu’est-ce qu’une annexion sinon une invasion...)  peut se comprendre…

D’autant que la bande de Gaza, minuscule région surpeuplée, est soumise à un blocus… Et les ressources propres de celle-ci ne lui permettent pas de subsister en autarcie… Il faut bien que ses enfants vivent ! D’autant que les passages vers l’Egypte sont fermés eux-aussi ! Que l'unique centrale électrique vient d'être bombardée... Qu'il n'y a presque plus d'eau potable...

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Et la communauté internationale ne s’alarme guère de ce qui se passe dans ce minuscule territoire sous blocus, laissant d'ailleurs sa population aux mains de despotes dogmatiques, fanatiques.

Dans cette situation, quelles sont les dispositions pour survivre les plus immédiates ?

Creuser des tunnels, pardi, pour entrer en contact avec l'extérieur !

Evidemment ceux-ci constituent un danger pour Israël.

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Evidemment les israéliens ont pensé que les gazaouis seraient réduits à cette équivoque solution…. Et ils ont fermé les yeux jusqu’au moment propice politiquement et stratégiquement pour une attaque sur Gaza… Ce fut le prétexte à des bombardements d’une ampleur exceptionnelle ! Et, dans cette guerre (c'en est une!) la dissymétrie des forces qui s'affronte est immense… Ce qui entraine, immanquablement un nombre considérable de victimes civiles... Bien que les israëliens affirment que 48% des morts palestiniens soient des combattants!

ss-140729-gaza-powerplant-shelling-09S'opposent donc des lance pierres contre des statues de bronze qui avancent aveuglément et écrasent tout sur leur passage (deux écoles refuge bombardées après que les responsables ONUsiens aient envoyés de multiples SMS aux autorités israéliennes précisant leurs positions géographiques…)

4485079.jpgDe même peut-on mettre sur le même plan la mort de civils (dont de nombreux enfants) et celles de militaires dont certains bombardaient Gaza avec des bombes GBU 28 à tête en uranium appauvri fournis par les américains (et l’on sait les conséquences sur le long terme que l’emploi de telles armes !) ?USAF F-15E releases GBU-28

Pourtant les médias campent pratiquement toujours sur les positions israéliennes !

 

Et le fait de prendre parti pour les spoliés, les palestiniens, est d’emblée suspect d’antisémitisme…

Notons que le terme d’antisémite est particulièrement mal choisi : bibliquement les deux populations belligérantes sont filles de Sem, fils de Noé...c

Pourtant c'est la raison, en contrepoint avec le cœur, qui oblige à condamner le meurtre délibéré de civils (plus de 1100 à ce jour, dont plus de 100 enfants).

Il est simplement HUMAIN de dénoncer ce qui s'annonce comme un massacre de grande ampleur !

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Je ne peux pas croire que cet état de fait soit voulu unanimement par tous les israéliens!  Ceux-ci ne sont pas tous, et loin s’en faut,  des fanatiques religieux où des colons envahisseurs…

Mais il y a les « va-en-guerre » cyniques, les dogmatiques et les racistes...

Ils existent des deux côtés et semblent d'accord sur un point: pourrir la vie des simples gens et laisser derrière eux un maximum de cadavres!

Et sur ces territoires exigüs la guerre territoriale est le motif principal des carnages. 

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Or donc être antisioniste, c'est à dire contre les pousse-au-crime ultra-armés d'Israël, à l’heure actuelle, en réaction à cette horrible guerre dissymétrique, n’implique pas du tout, absolument pas la volonté de voir disparaître Israël, et encore moins d’être antisémite…

Le droit d'avoir une terre des Israëliens est le même que celui des Palestiniens.

Mais il faut cesser de se battre... Faire taire les armes!

Quand je dis cela, suis-je  «antisémite» ?

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Et j’affirme :

L’URGENCE, C’EST L’ARRET IMMEDIAT DES COMBATS, LA FIN DU BLOCUS SUR LA BANDE DE GAZA!

L’URGENCE, C’EST LA MISE EN PLACE D’UNE FORCE D’INTERPOSITION NEUTRE.

QU’ELLE PRENNE EFFET LE PLUS RAPIDEMENT, AVANT QUE LES MASSACRES NE SE TRANSFORMENT EN GENOCIDE…

IL FAUT FAIRE TAIRE LES ARMES, DESIGNER DES OBSERVATEURS NEUTRES, OBLIGER LES BELLIGERANTS A S’ASSEOIR AUTOUR DE LA TABLE DES NEGOCIATIONS !

IL EN VA DE LA SANTE DU MONDE ET DU MAINTIEN DU CONCEPT "DEMOCRATIE" VIVANT !

Le reste appartient aux peuples concernés et nous ne devons npous retirer au moment des pourparler. Eviter à tout prix de peser!!!

L’intervention extérieure dans les négociations est toujours synonyme d’injustice et de mort !


Voilà ma réponse, sans doute maladroite mais sincère, à Michel Onfray concernant le terme « antisionisme » assimilé aux « thèses révisionnistes » et à l'antisémitisme…

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Mais Onfray dans cette même émission de questions-réponse en profite pour placer son habituel petit coup de griffe adressé à Jean Luc Mélenchon…

Et comme d’habitude il affirme une contre-vérité en désignant le vis-président du Parti de Gauche comme étant l’ami de l’ex-président-dictateur iranien Ahmadinejab qui parle « de rayer Israël de la carte »… Quelle dent a-t'il donc vis-à-vis de Mélche...

Ah oui! Robespierre... SaintJust... Et Danton, mr Onfray, vous ne parlez jamais de Danton!

051413 ap laser goggles ahmadinejad 16x9D’une part il est impossible de trouver une quelconque référence d’un soutien de Mélenchon aux propos de l’Ahmadinejab…

D’autre part les affirmations erronées  et partisanes de Michel Onfray sur les positions de Mélenchon que ce soit à propos de Chavez, de Cuba, de la Chine et du Tibet qui se pose par là même en « moraliste » au-dessus de la « mélée » des « grouillots politicards » sont particulièrement et grossièrement erronées, réductrices et insultantes… Il suffit de regarder ces vidéos pour s’en rendre compte.

 

 


 

 

 

Que notre philosophe tienne un discours qui de plus en plus fait montre d’indulgence vis-à-vis du vecteur de l’idéologie libérale que sont les Etats Unis (cf. cette même séquence question-réponse) n’a rien de surprenant puisque peu à peu sa façon d’être, ses jugements à l’emporte-pièce, sa manière de parler, son look vestimentaire, sa coiffure et cette manière onctueuse de désigner les « bons » et les « méchants » miment de plus en plus cet autre tenant de la « différence » hypermédiatisée, grand gourou manichéen qu’est Mr Bernard Henri-Lévy !

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 16:00

 

Surprise! "American nightmare", film de genre à petit budget série B, fait surgir un questionnement profond en brisant les conventions!

Or, ça, une certaine critique n’aime pas… Mais alors pas du tout !

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Car DeMonaco interroge, au travers de son film, les vanités humaines et la réussite sociale.

 

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Avec un talent hors pair, il inspecte les tréfonds les plus sombres de la société américaine...Et ça gêne!!!

Cette obsession des armes, cet appel constant à la violence, ce désir de dominer l’autre, l’individualisme, la toute-puissance de l’argent, le puritanisme bien-pensant. Et il pointe aussi le rôle de l’état dans une société soumise au capitalisme ultralibéral où le souci de l’autre est très subalterne. Le "rêve américain" quoi! Celui qu'on veut nous imposer au travers du Grand Marché Transatlantique... Et ça les critiques instututionnels habitués à louanger des coquilles vides n'aiment pas cela du tout! Les pov! Ils sont obligés de faire "bouillir" leurs méninges!

photo-tmdb-american-nightmare-2Ici, avec cet « American nightmare » rien à voir avec le cinéma commercial : les poncifs et les grosses ficelles sont oubliées… Le préambule du film et sa conclusion en voix off en témoignent… Et, bien qu'ici la violence soit totale, le réalisateur nous épargne les gros effets sanguinolents et gores, pour nous offrir un « Halloween délirant », faisant référence à « Orange Mécanique »… un film ficelé "malin", compte tenu de son petit budget…

Pour faire chic et pro on dira qu’il s’agit d’un film s’inscrivant dans la la lignée des "home invasion", avec leur kyrielle de "twists" anxiogènes et rotors...

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Mais repérons ceux qui ont, en quelques phases, assassinés cet « American nightmare » bien foutu : TF1 News, Télérama, Ecran Large, Critikat, les cahiers du cinémé, Charlie Hebdo… On constatera que ce sont les mêmes qui portent aux nues les produits coûteux (on ne peut parler ici de films) de réalisateurs à très gros budget vides et creux. On devine leur motivation profonde... Ils bataillent pour conserver leur embonpoint en défendant la grosse artillerie commerciale amerloque !


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Car ces nantis détestent tout questionnement sur le rôle de l’état dans la société américaine où le souci de l’autre est subalterne. Surtout s’il surgit par l’intermédiaire d’une claque jouissive assénée sous forme d’un thriller horrifique !


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Selon ces apologues du conventionnel, le propos est trop sommaire, trop simpliste… Sommaire... simpliste… Entendre cela par les défenseurs d’un cinéma commercial militant pour l’idéologie amerloque c'est trop fort ! Des mecs qui louangent les « produits » de Verhoeven, Zemeckis et, leur Dieu, Tarantino !  


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A ceux qui trouvent le pitch du film débile.

Point n’est besoin d’une journée de « purge » institutionnelle pour que DANS LE REEL soient massacrés les pauvres, les faibles, les délaissés du monde moderne…

Les barbares sont déjà parmi nous. On les respecte et on leur cire les pompes. Ces "responsables" irresponsables. Je parle de ceux qui décident de déplacer manu militari les sans papiers de Sangatte, de ceux qui envoient des bulldozers sur les camps miséreux des Roms, de ceux qui vendent des armes aux dictateurs et à leurs opposants, de ces va en guerre qui ne mouftent pas devant les massacres résultant d’une « purge » qu’ils ont organisé, en Libye par exemple ; de ces crapules qui se battent pour maintenir la vente libre des armes (aux USA... Et bientôt ici?) ; de ces financiers qui spolient les peuples en les faisant crever de faim pour servir le capital…


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La « purge », elle, a bien lieu tous les jours sur cette Terre dans l'indifférence totale! Et nous ne bougeons pas le petit doigt! Pas plus que le héros petit bourgeois, bon chrétien, bon père de famille ne conteste la journée de la purge... Et qui vend des systèmes de sécurités aux beaufs qui le jalousent parce qu’il se fait un fric fou sur leur dos… Alors oui, tout ces frustrés sont vraiment contents de cette journée où le crime est permis, journée généreusement octroyée par les "pères fondateurs...

La "démocratie" quoi!

 

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DeMonaco tire à boulets rouges sur le fonctionnement même de nos sociétés occidentales. Et pointe du doigt l’exclusion sociale, l’intolérance face à la différence ou encore la banalisation d’une violence en partie induite par la libre circulation des armes, phénomènes en pleine recrudescence depuis le début des années 2000.  Et ça énerve! Forcément ! On a tous nos « têtes de turc » !


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« American Nightmare » vise donc les adeptes et serviteurs zélés de l’économie libérale qui « engraissent » au détriment des catégories plus modestes. Bizarre pour un réalisateur dont le patronyme évoque l’une des plus importants paradis fiscal ! Economie libérale qui pollue la société en  faisant accepter, via les médias, quasiment n’importe quoi : la vente libre des armes, le nationalisme érigé en mystique, les certitudes et les dogmes !


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Le protagoniste principal du film en est d’ailleurs l’archétype. Numéro 1 des ventes, faisant fortune dans les systèmes de protection généré par « la purge », celui-ci est brusquement mis à mal par le dispositif dont il soulignait l’utilité à ses gogos de clients sans en connaître la réelle efficacité…

 

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Dans une société obsessionnelle où l’individu est appelé à libérer ses instincts primaires via des stimuli/détournements : thrillers « pan-pan », sport spectacle, jeux télévisés débiles, nationalismes exacerbés, dogmatisme normatif et institutionnel, on peut craindre une dérive telle que celle décrite dans le métrage de DeMonaco…

Lucidité !


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Une réponse qui pourrait sembler délirante, mais qui est tellement attendue, espérée même par la fameuse « majorité silencieuse », celle qui sort ses bâtons pour casser du « différent » à la moindre occasion : match de foot, descente de milice, échauffourée inter-clanique!

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Ceux-là sont tout prêts d’accepter des « purges » pour pallier aux maux dits «inadmissibles» que sont la pauvreté étalée dans la rue, les crève-la-faim qui essaient de trouver chez nous le bout de gras et la délinquance des quartiers à 75% de chômage … Et qui aurait le mérite de faire marcher le petit commerce et le marché déréglementé… Celui des armes par exemple!

ça a si bien « fonctionné » il y quelques décennies…

Et ça repart doucement, insidieusement.

On voit les chiffres des violences antisémites, racistes, homophobes… monter, monter, monter… Et le pire c’est que l’on est anesthésié au point de ne plus y prêter attention !


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Une journée de « purge ?  "Le pied" pour les dominants, les puissants, les extrémistes ! Ils pourraient tranquillement et légalement se débarrasser des ceux qui les gênent : les indigents, les « différents », ceux dont les cheveux ou le taux de mélanine n’est pas dans la norme européenne, et ceux aussi qui n’adhèrent pas aux religions normées.

Bref, de tous ces gens qu’ILS définissent comme vivant au crochet de l’état ou dangereux pour celui-ci.

Des demi hommes !

Oh la belle société bien policée !


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Le rêve : chacun possède SON petit pavillon et sa verte pelouse, SA femme bonne maîtresse, SON chien, SON poisson rouge et le père travailleur exemplaire s’entraine au tir chaque week-end, gardant chevillé en lui la certitude que Dieu est à SES côtés !


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Hélas le vernis craque parfois et c’est ce que montre ce petit film exemplaire… Sous la respectabilité se dissimulent les désirs les plus abjects…


C’est pour tout cela que j’aime le cri d’alerte intelligent de DeMonaco … Bien plus profond que ne le laissent entendre les beaufs droits comme Artaban dans leurs bottes cloutées !


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Et techniquement parfait. Bon scénario, belle prestation des acteurs, montage réussi et photographie talentueuse, lumières magnifiques. Unité de lieu, de temps, d’action : l’empreinte des classiques. Et... Petit budget! Le génie du réalisateur c’est d’avoir transformé cet handicap en positif, d'avoir saisi l'occasion des trois unités obligées par le manque de moyens pour faire oeuvre novatrice et talentueuse!

 

UN BON MOMENT DE CINEMA.... ET...


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maintenant il est temps de libérer la bête… Que la tuerie commence !

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 00:11

Dire que « Heat » est un chef-d’œuvre est, pour le moins, aller dans le sens  de l’idéologie pouf pouf « j’suis kom tout l’monde » qui gagne de plus en plus… Rhinocéros….Rhinocéros!

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Car « Heat » est un film très moyen, ordinaire comme une série B ou un téléfilm, et bien moins fouillé psychologiquement que le moindre film d’auteur anglais, allemand ou français…

De plus SUR LE FOND « Heat » n’est guère plus intéressant qu’un roman de la série « Arlequin »….

Je sais, ça ne plait pas de lire cela…

Et pourtant, réfléchissez, vous qui êtes laudateurs de ce produit purement commercial…

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En quoi ce film apporte-t-il quelque chose au septième art ? Idées ? Néant ! Montage ? Ordinaire ! Scénario ? Stéréotypé ! Photographie ? Sommaire ! Dialogues ? Insignifiants ! Action ? Oui, pas mal. Mais l’action est-elle en soit un élément traitant de l’Universel ? Découvre-t-elle des facettes inconnues, originales, de la nature humaine ? Car c’est à ce niveau de création, seulement, que l’on peut parler d’œuvre. Et ici, il faut le dire, nous avons seulement affaire à un produit… « Produit » au sens actuel du terme, en parlant de cinéma : qui appelle surtout un bénéfice sur les produits dérivés (gadgets et rediffusions TV multiples)

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Et je prouve que ce qui est dit de ce film, en matière de louange, est à ranger dans les banalités, dans les expressions toutes faites… Je reprends entre parenthèses les termes habituellement employés par ceux qui sont tombés en pamoison devant ce gros et très long  blockbuster distrayant, certes, et assez efficace également…


« Un flic tenace joue au jeu du chat et de la souris avec un braqueur professionnel » : pas de quoi fouetter un chat ! C’est le bon vieux jeu habituel du gendarme et du voleur… « Les deux hommes, malgré leur antinomie se respectent énormément… » : stéréotype repris mille fois dans les films d’avant et d’après-guerre (avec Gabin par exemple…) « La vie de l’un ressemble à celle de l 'autre » : encore un truc mille fois vu ... « Même motivation, l’un pour l’argent , l'autre pour la justice» : n’est-ce pas le principe même  du polar? «Deux géants Al Pacino et Robert de Niro s'affrontent enfin dans un polar crépusculaire et sans merci» : c’est comme si l’on avait engagé de super musiciens pour les faire jouer une musique banale, sans originalité... «La caméra s’immisce dans la vie privée des protagonistes et décortique avec brio, une grande similitude entre les deux personnages» : et on nous ressert le brouet habituel ! La femme de flic qui n’en peut plus et le gentil et doux bandit qui tombe amoureux, juste avant son dernier casse, d’une douce et affriolante vedette (potiche utilitaire). Un peu gros comme ficelles… Non ? Et enfin le sublime : « Autant dire que l'idée de base est simplement géniale !» : là, il faut, tout simplement, oser affirmer péremptoirement une contre-vérité aussi flagrante! Qui donc ose tout d’après Audiard ??? Hum ?

Bon, stop !

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Mais il faut ajouter que l’on parle toujours à propos de « Heat » pour en faire un éloge attractif de la « fameuse » confrontation Pacino-de Niro… Que du vent ! Outre le fait que le mot « confrontation » soit ici simplement mensonger : trois scènes communes totalisant une durée ne dépassant pas quinze minutes sur presque trois heures de film, cette confrontation est simplement nullarde…

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Pacino joue le flic énervé, gesticulant et pontifiant. A cet égard, un moment significatif se situe au début du film… Après une scène où on le voit réajuster sa montre sans jeter un œil sur les cadavres qui l’environnent, on le retrouve déambulant à toute vitesse sous un échangeur d’autoroute entouré de ses sbires et donnant du verbiage grandiloquent et ultra-banal prenant l’allure d’un cours magistral ! Ri-di-cule !

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De Niro fait du « de Niro » et pourtant là c’est la classe ! Roublard comme le diable, froid comme la nuit, charmeur comme un ange !!! Lui c’est un grand et il relève le moindre scénario affligeant de banalité comme « Heat »

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Par contre certains stéréotypes idéologiques suintent dans ce produit : cash, flouze, pépette, argent-roi à tous les niveaux et en quantité sacrebleu !  Glorification de la flinguerie, du calibre, du pétard ! Virilité vaguement machiste itou ! Individualisme forcené mais en conformité avec le tout à l’égout sociétal : autodéfense, tuerie autorisée, conformisme du look… Cliché du rital qui ne peut être que bandit entreprenant ou flic têtu et vertueux… Et puis l’indic est plutôt « foncé »… Normal pour un second rôle…

Vous voyez le topo !

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Mais ça ne dérange personne. L’important c’est de se DISTRAIRE. Et l’on me répondra immanquablement : qu’est-ce que tu viens nous faire ch.er avec tes réflexions à la c.n !

 

Hé vous ! C’est bien ici un espace de libre expression ! Non ?


Alors je mets les pieds dans le plat et j’affirme en conclusion que « Heat » est un brouet idéologiquement marqué cependant assez distrayant, prenant, et assez bien interprété…

 

Mais certainement pas le film génial que d’aucuns décrivent !

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