Avant de la rencontrer j'errais autour d'elle.
J’allais vieux voyageur sans asile
Maintenant j’attends le soir où chacun rentre chez soi
Moi assis sur le seuil je compte les étoiles
j'attends l'aurore dont la jeunesse est une insulte à mes cheveux
je me rappelle ces temps où je me levais pour écrire
A l’aurore que je venais de quitter
A peine y vois-je assez pour tracer mes lettres
A la sombre lueur des rayons déjà hauts
Ou vais-je la retrouver sur quelle promenade déserte
Au matin de ma couche je promène mes regards sur les heures
Je me demande pourquoi l’aurore parait ici
Quelle joie m'est-il encore possible de lui offrir
Je me créé ce fantôme de femme pour l'adorer
Je m'épuise à rêver l’aurore hors de mon âge