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  • Le doute est le sel de l'esprit, sans la pointe de doute, toutes les connaissances  sont bientôt  pourries. .......
Le doute n'est pas au-dessous  du savoir, mais au-dessus. (Alain)
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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 11:26

 

773La vertu de notre bel et grand homme, notre chefaillon à tous, je parle évidemment de  Sarkozy 1er roi des franchouillards, rêve des franchouillardes, c’est de nous offrir des spectacles excessifs.


Il nous pose là, au travers de l’étrange lucarne, un spectacle digne des théâtres antiques. Face au coryphée Pujadas renvoyant en écho des sentences approbatives, notre Prince qu’on sort joue de l’emphase et de la sentence.

D’ailleurs c’est un spectacle de plein air, notre chefaillon et son faire valoir se battent sur la terrasse de l’Elysée contre un adversaire invisible et bien là : le peuple.

La lumière drue des spots élabore une émotion sans replis !

 

Il y en a qui croient que les dés sont pipés et ils ont tout à fait raison.

C’est un spectacle, conçu comme tel !

Cette pantomime, ce spectacle n’a d’autre but que d’attirer notre attention, de la détourner pour assourdir les cris du peuple… Ce n’est pas Andromaque ou Arnolphe mais cela y ressemble…

Notre chefaillon exige de l’empathie, il veut que l’on compatisse à ses grandes douleurs !

 

sarkozy-censure-caricature


Il sait bien que les franchouillards et les franchouillardes se moquent de savoir si le spectacle est truqué ou non.

Ils se confient à lui et se satisfont de l’abolition des causes véritables, des mobiles véritables et des conséquences véritables…


Il ignorent que l’art du journalisme est un art janséniste fondé sur la démonstration d’une excellence et qui pourrait, sur un autre théâtre, faire valoir le bon droit et rendre au peuple du labeur quelques décision équitables.

Car l'honnête journaliste travaille sous les yeux du peuple qu’il sert !

 

Le théâtre sarkozyien détourne l’attention. On prie le spectateur de ne point s’intéresser à la montée des grandes fortunes : on lui demande juste d’attendre l’irruption coïtale des passions sympathiques pour ces quelques grands qui servent la finance et se plient au bling bling…

 

Il exige la réceptivité passive de ses spectateurs aux arguties juxtaposées, tronquées, malaxées , prédigérées sans que la nécessité de les lier et les confronter aux données de l’Histoire ne puisse apparaître !


L’avenir rationnel n’intéresse pas l’amateur du catch sarkozien. La prise de conscience des difficultés du monde du travail exige au contraire une science dialectique et analytique du futur (en regard du passé).


L'objet de cette pantomime minutieusement préparée est de faire se succéder une multitude de spectacles déconnectés, passionnels, emphatiques, pulsionnels (les différentes phases de l’interview).

Et chacun de ces moments n’a qu'une fonction : il s’agit de noyer l’adversaire sous un flots de paroles émotionnelles déconnectées du réel et servant l’utopie capitalistique !

 

Ici le but de notre marionnette n’est pas de gagner face à un adversaire supposé c’est d’accomplir exactement les gestes qu’attendent les manipulateurs, c'est-à-dire les grandes fortunes qui le paient et l’emploient.

 

Le théâtre sarkozyien ne joue pas dans la nuance, il expose des gestes excessifs, des tics même, exploités jusqu’au paroxysme de leur signification…


Le spectacle de Fr 2 nous montre un chefaillon content de lui et continuant satisfait son travail de sape…

 

Le peuple à terre y est poussé encore, exagérément, emplissant notre regard du spectacle des injustices, des souffrances générées par des metteurs en scène gominés...

 

Cette emphase télévisée est bien la même que celle du théâtre antique: les masques sont posés, les cothurnes itou, les gestes calculés, la langue est écrite et ne laisse pas de place à l’improvisation… Mais il s'agit d'un péplum. réactionnaire, emphatique...

Cette emphase se sert des pleurs. « On » n’a pas honte de sa « douleur », « on » sait pleurer, on a le goût des larmes ! On... le chefaillon évidemment!


 

Ce théâtre concoure à l’explication visible d’une Nécessité : le service de l’Argent…


Le spectacle bling bling est d’une totale clarté : il faut pour stimuler l’empathie qu’il soit accessible au cerveau moyen du franchouillard moyen… Immédiatement !

 

Sitôt que les acteurs sont sur les planches le spectateur des étranges lucarnes est investi par l’évidence des rôles… Les emplois sont assignés.

 

Les fonctionnaires  sont hideux, inutiles, trop nombreux. Le franchouillard leur assigne des surnoms dégradants souvent féminisés : feignasses, lavettes… Les fonctionnaires dans le théâtre sarkozien jouent le rôle des salops… Ils sont nécessaires... Point trop n’en faut ! Et dans la bouche de notre chefaillon on les voit  physiquement : voûtés à force de s’assoupir sur leur bureaux, le regard veule, torve dans l’impatience des échelons, bedonnants et goûteux en attendant leur précoce retraite…

 

Car c’est le corps qui est la clef des rôles assignés par Sakozy 1er… Et c’est pour ça qu’il cultive le sien en soignant l’ondulation de sa perruque, en musclant ses mollets dans un déhanchement superbe…

 

En quelques mots, notre ambitieux souverain se meut en Superman luttant contre cette plèbe infâme qui voudrait ponctionner au portefeuille des masses laborieuses du CAC40 et de la PDGâtrie…. Fichtre !

Le théâtre sarkozien tient, à n’en pas douter, du blockbuster américain !

 

C’est donc à un combat mythologique entre le Bien et le Mal qui nous fut donné à voir ce mardi 12 juillet…

L’éthique cédait à la dogmatisation symbolique.

Ce face à face opposait le Salop parfait, le peuple feignant, divers, coloré, toujours insatisfait et le Leader premier des Anges blancs, un serviteur de la justice, qui redonne aux riches ce qu’on leur a volé !

 

C’était un petit spectacle de terrasse élyséenne.

 

Moi.. Moi je rêve du grand théatre de la Rue…

Et vous ?BURIDAN-ANE

 

 

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