FRIC STORY (9)

 LE COUAC SATISFAIT DES CANARDS BOITEUX...

La justice américaine n’aime pas, en matière économique et financière les procès.

C’est coûteux. C’est long. C’est incertain !

Donc, que fait la justice ?

Elle passe des transactions ! Et c’est tout à fait « légal » !

Elle mêne des « plea bargaining », des arrangements avec la justice, des négociations pour le pladoyer (oui ! oui !)…

Ou des « settle land » (« disputes » judiciaires) où tout est convenu d’avance.

Exemple : on demande à la personne coupable de reconnaître très implicitement ses fautes et de payer une amende (minimale au regard de celles-ci). En échange il n’y aura pas de procès…

C’est le cas d’Angelo Mozino. En 1978, lui et son ancien mentor David S. Loeb, qui avait déjà lancé une société de courtage d'hypothèques, ont fondé Countrywide Credit Industries à New York.

Mozilo et Loeb ont aussi fondé IndyMac Bank, initialement appelée Countrywide Mortgage Investment, avant d'être cédée comme banque à part entière en 1997. Les activités d'IndyMac se sont effondrées peu après et elle a été saisie par les autorités financières américaines le 11 juillet 2008.

Mozilo a vendu pour environ 406 millions de dollars en actions, obtenues principalement comme stock options. Il a ainsi fait le petit gain de 129 millions de dollars sur un an jusqu’en 2007 !!!

Dans un article du New York Times du 20 octobre 2008, Henry G. Cisneros, un ancien directeur du HUD américain et membre du conseil de Countrywide, décrit Mozilo comme « malade de stress : le dernier chapitre de sa vie est l'infamie qu'il doit subir, ou qu'il a demandé» Le pauvre !

Mozilo n’en reste pas moins l'un des principaux responsables de la crise des subprimes de 2008…

Le Congrès des États-Unis a procédé à une enquête. Devant le United States House Committee on Oversight and Government Reform, il s’est disculpé en affirmant que ses bonus étaient fonction des activités de Countrywide avant l'effondrement des marchés financiers de 2008… Tout cela avait été négocié, financièrement s’entend, avec la justice !!!

Il a été à peine puni, si tant est qu’une faible amende (en regard de l’argent détourné) et l’impunité soient une peine !

Angelo Monzilo est un... ange ! Il possède plusieurs îles en Polynésie. Il y a même créé un centre écologique qui est un modèle (énergie auto-produite : éoliennes, énergie marémotrice)…

Angelo Monzilo est un ange ! Il possède aussi un yacht qui est l’un des dix plus cher au monde !

Selon le Financial Times, les principaux dirigeants financiers mondiaux ont globalement 95 milliards de salaire alors qu’ils totalisent, tout seuls, comme des grands, 1000 milliards de perte !

AIG en faillite ! Son général empoche 65 millions de dollars !

Merill Lynch a perdu 52 milliards au cours de la crise des subprimes...

Qu’importe, son directeur Stanley O’Neil, démissionnaire, empochera tout de même 160 millions de dollars d'indemnités !!!

Celui de Fanny Mae, modeste, se contentera de 14 millions de dollars…

Les bénéfices de Goldman Sachs ont reculés de 37%. Qu’importe ! Son président voit son salaire multiplié par 3 !

Richard S. Fuld jr. fut président-directeur général et président du conseil d'administration de la banque d'investissements multinationale Lehman Brothers.

Alors que son entreprise connaissait des difficultés financières, celui-ci a continué à se verser des salaires très importants, 37 millions de dollars en 2007 !

Peu avant sa chute, Richard Severin Fuld s’adresse à ses collaborateurs, à ses complices en réalité, en disant : « On va coincer tous ceux qui ne peuvent plus rembourser, et on va serrer très fort ! (…) ce que je veux, c’est les attraper, leur arracher le cœur et le bouffer avant qu’ils crèvent ! »

En procès il dit, contrit, qu’il n’a eut qu’un petit « pot » de départ de 250 millions de dollars !

Sympa et méritant le mec ! Comme diraient, en formant le chœur des « vierges » effarouchées, Berlusconi et Sarkozy…

 

LE MIROIR AUX ALOUETTES: LA GÔCHE SOCIAL DEMOCRATE!

L’espoir semble toujours candide ! C’est comme ça, on n’y peut rien.

Fin 2009, B. Obama tente de réformer les finances et Wall Street. D’ailleurs est-ce même une tentative de réforme ? Le « petit » personnel ne change pas, ou si peu!

On ne va pas les mettre au chômage, ça coûterait trop cher !

Les mêmes agences. Les mêmes lobbying. Les mêmes bonus…

Et les dividendes montent encore !

Look at here people ! Les principales banques américaines sortent de la crise plus puissantes que jamais !

Et bien sûr, « conséquemment » (comme aurait dit J. Brel ) les pauvres sont encore plus pauvres…

Les fauteurs de crise sont aujourd’hui impunis et ils sont même récompensés !

Et cela vaut tout autant pour la finance américaine que celle de l’Europe !

Les fauteurs de la crise ont été sauvés par par l’argent public, par l’argent du contribuable… On a donc PRIVATISE LES PROFITS et SOCIALISE LES PERTES !

Les fauteurs de la crise n’ont pas été sanctionnés judiciairement et pénalement. Les systèmes judiciaires (pas seulement celui des Etats-Unis) ont été, et restent, incapables de mener de vrais procès pour fraude civile ou pour  fraude pénale. Les voyous en col blanc tiennent toujours le haut du pavé et fréquentent toujours les salons de nos « vertueux » politiciens.

Wall Street est sorti renforcé de tout cela.

Quelques banques américaines et européennes ont disparues, mais le système, globalement s’est resserré, s’est renforcé. Son emprise sur les classes politiques américaines et européennes n’est pas démenti (le rapport L. Gallois aujourd’hui en est une preuve !).

Quoiqu’il en soit, la crise a eut pour conséquence de mettre en évidence les pratiques du banditisme financier… Il y a moins d’investment banking, moins d’affaires dangereuses.

Par exemple la Deutsch Bank, la banque internationale la plus importante, a annoncé la réduction des investissement et le développement des parties à moindre risque…

En apparence. Tout s’est déplacé.

Les banques et les financiers, aujourd’hui, s’acharnent à mettre en pièce les pays fragilisés par la crise… Par l’intermédiaire de rachats des patrimoines nationaux via les gros financiers des dictatures du moyen-orient.

Les « paradis fiscaux » n’ont jamais été aussi courus : trouille des « gauches »… Des « gauches » bien inoffensives puisqu’elles appliquent les recettes dictées par les gros patrons, les gros banquiers, les gros financiers…

Et le peuple amorphe subit, s’émacie, se recroqueville, se tait faute d’avoir des représentants dignes de ce nom !

On le spolie et il se tait.

On le fait crever et il se tait !

Pire, les droites qui TOUTES sont les complices des crevures grippe-sous, les droites dis-je, s’emparent des notions même de la gauche…

Ecoutez la Mme Le Pen qui nous parle en trémolos divers et glougloutants  du peuple… Outre que sa grande fortune a pour origine la préemption de la fortune du plâtrier débile Lambert, par son mercenaire sans scrupule de père, comment ose t’elle parler de liberté?

Cette avocate sponsorisée parle évidemment de SA liberté. Elle ne parle pas de LA Liberté, celle qui implique l’Egalité et la Fraternité…

Et derrière, le petit marquis Copé lui colle au train, en attisant la xénophobie, avec son ignoble « petit pain au chocolat »! Minable!

Il bavoche pour postillonner aussi loin que la dame…

Petit marquis aussi agité que son maître Sarkozy face à la dame méprisante aussi riche en saillies subtilement racistes que son papa borgne (cérébralement surtout!).

Le plus consternant, c’est que ces personnages arrivent à faire le buzz, c'est-à-dire à masquer les vrais sujets d’inquiétude : les attaques répétées de la haute finance contre les états, les protections sociales, la juste répartition des richesses...

Ils nous parlent de liberté pour masquer leur égoïsme ; ils nous parlent des petits entreprises mises à mal par la crise pour masquer leurs accointances suspectes avec les consortium ; ils nous parlent de priorité française pour masquer leur racisme ; ils nous parlent du peuple pour masquer leur mépris de celui-ci ; eux qui se définissent, eux-mêmes, comme faisant partie des « élites » !

Riches cons !

Au total il a fallut préempter plusieurs milliers de milliards d’euros/dollars pour renflouer les banques avec l’aval des politiciens de tous pays… Eux au moins, et contrairement au prolétariat, ils savent s’unir !

Plusieurs milliers de milliard pourquoi ?

POUR QUE LE SYSTEME CONTINUE ! Tout simplement !

Ce sont des « CON-SERVATEURS » au sens plein !

Pour eux : pas d’autre moyen connu.

Ca marche mal ? Y’a des pannes ? Des grosses pannes ?

Du moment que ça marche comme ça !

Alors, tant qu’il y a des sous, la machine à dettes (je parle évidemment de LEUR dette !), la machine peut continuer à tourner !

 

Les concours de crédit sur le marché interbancaire européen se monte à environ 6000 milliards d’euros.

C’est évidemment un chiffre gigantesque…Et évidemment aussi quand le marché interbancaire se bloque ça a des conséquences.

D’ailleurs les créances portées par la banque centrale européenne, sur le système bancaire européen, pour compenser son grippage régulier, s’élèvent à 3000 milliards d’euros !

Un fois et demi le PIB français !

L’iceberg est gros !

Les « initiés » savent… Les « spécialistes » savent…

Mais la majorité des économistes ne sait pas !

Seuls les spécialistes de l’économie monétaire savent que l’on est sur la partie visible de l’iceberg !

Le trou noir de l’économie, le shadow banking, les financiers de l’ombre, le dark pool… Il n’y a personne aujourd’hui qui soit capable un chiffre… Personne pour nous dire combien ont été, sont engloutis de milliards d’euros/dollars dans les hedge found, par les émetteurs de produits dérivés de telle et telle catégorie…

Qui est quoi ; qui porte quoi ?

Personne ne sait !