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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 17:46

15 - Paleoxanthopsidae probable, genre et espèce inconnus (probablement nouveau genre et nouvelle espèce)

Section : Eubrachyra, Saint laurent, 1980

Sous section: Heterotremata, Guinot, 1977

Superfamille : Carpiloidea, Ortmann, 1893

Famille probable: Paleoxanthopsidae, Schweitzer, 2003

Genre et espèce: inconnu.

Matériel: Un seul échantillon très fragmentaire: X-112A

Stratigraphie: danien du Bois des Roches (Vigny, Val d'Oise). Premier épisode récifal.

Dimensions : Largeur estimée = 23 mm; longueur estimée = 20 mm, zone fronto-orbitale = 19 mm

FIGURE 5 : Paleoxanthopsidae probable. A : reconstitution de l'aspect original par report symétrique. B : l'unique échantillon.

Commentaire.

Voici un échantillon très fragmentaire mais vraiment différent des autres crabes que j'ai eu l'heur de trouver à Vigny.  J'ai évidemment hésité à en poster ici les images... Mais il est probable qu'avec le sort fait durant trente années à notre magnifique stratotype (méconnu par la "gent scientifique", sinon méprisé, pendant des années, puis comblé partiellement après arasement au bulldozer, abandonné complètement et enfin "récupéré" par des margoulins qui s'arrogent les découvertes des autres) il ne soit plus possible de trouver de nouveaux échantillons de cette espèce assez étonnante... Il n'est plus temps d'hésiter et je donnerai, tout de même, une courte description de cet unique exemplaire.

Description succincte.

Carapace de contour général ovalaire. La plus grande largeur se situant au niveau de la troisième épine (dent) de la marge antéro-latérale. Le rapport estimé l/L est d'environ 2/3 ou légèrement plus grand. La zone fronto-orbitale est très large et correspond aux 3/4 de la largeur. En profil, je n'observe aucune voussure frontale du type "Jakobsenius", si ce ne sont les forts reliefs des zones protogastriques. Orbites grands, arrondis et supportant sur leurs marges intérieures (axiale) deux très fortes dents triangulaires. Celles-ci sont séparées par une très large encoche au contour arrondi et qui correspond à la partie rostrale de la carapace. A noter que je n'ai pas observé les fissures orbitales qui caractérisent  les autres Paleoxanthopsidae que l'on trouve à Vigny. Quatre dents (épines) sont visibles sur les marges antéro-latérales. Elles sont séparées par de profondes encoches. La première, la moins saillante, montre une pointe arrondie déjetée vers l'avant? La deuxième dent de la marge est obtuse et sa pointe est centrale. La troisième, épaisse, est la plus forte et la plus large. Sa pointe est également centrale. Enfin la quatrième dent, légèrement en retrait par rapport à la précédente et séparée de celle-ci par une large encoche arrondie qui prolonge un court sillon sur la carapace, légèrement déjetée vers l'arrière, montre un contour presque conique. Cette disposition marginale est mieux dessinée, plus forte, plus dentelée que toutes les espèces rattachées aussi bien à Jakobsenius, qu'à Titanocarcinus, ou même Paleoxanthopsis (comparaisons faites à partir des figurations). La zone mésogastrique se prolonge vers l'avant par une forte ride  axiale qui rejoint la marge  frontale. Les zones épigastriques supportent deux grosses épines saillantes (pour le coup elles ont vraiment l'aspect d'épine!). La zone uro-génitale fragmentée semble avoir occupé la portion centrale de la carapace. La zone branchiale en partie visible, alignée transversalement, surbaissée par rapport à la partie antérieure, montre des encoches latérales. Les parties gauches et postérieures  de la carapace sont brisées.

...

14 - Titanocarcinus curvalenis, n. sp.

Ordre : Decapoda, Latreille, 1802

Sous-ordre : Brachyura, Latreille, 1802

Section : Eubrachyra, Saint laurent, 1980

Sous-section : Heterotremata, Guinot, 1977

Superfamille : Carpiloidea, Ortmann, 1893

Famille : Paleoxanthopsidae, Schweitzer, 2003

Genre: Jakobsenius, Schweitzer, 2005

Espèce: curvalenis, n. sp.

Derivation du nom : du latin curva = courbe  & lenis = lisse. j'ai choisi cette appellation pour exprimer la pureté des lignes exprimées par le profil, la vue faciale et le profil des carapaces rattachées à ma nouvelle espèce.

Etage : Danien moyen

Gisement: Vigny (Val d'Oise), carrières du Bois des Roches.

Niveaux: Calcaires bioclastiques récifaux (épisodes I & II)

Matériel: 4 exemplaires que je désigne comme suit: X-60A, X-60b, X-60c, x-60d

Holotype désigné: X-60A trouvé dans les calcaires denses à crassatelles du premier épisode récifal (grande carrière du Bois des Roches à Vigny, Val d'Oise)

FIGURE 6 : Jakobsenius curvalenis n. sp. Holotype X-60A; A  = vue  faciale ; B = vue dorsale; C = vue postérieure-dorsale; E = vue latérale-dorsale gauche. Barres = 10 mm

Dimensions.

Echantillons                      Largeur     Longeur     Largeur fronto-orbitale       Epaisseur  

 X-60A (cuticule)               21 mm        15 mm                  12,5 mm                  env. 8 mm

 X-60b  (m. int. nat.)          25 mm        18 mm                  14 mm (?)               env. 10 mm

X-60d (m. int. nat.)            21 mm        15 mm                  12,5 mm                     8,5 mm

Diagnose - description.

Carapace de contour ovalaire très régulier formé de deux arcs qui se recoupent. L'arc antérieur associant marges frontales-occulaires et marges latérales. L'arc postérieur liant marges latérales et marges postérieures. La largeur maximale de la carapace se situe au niveau des troisièmes/quatrièmes dents  et recoupe sa longueur en son milieu. Vue de profil la carapace montre une assez forte voussure antérieure dont le sommet se situe approximativement au quart de la longueur de la carapace. Toujours en vue latérale on constate sur les moules internes rattachés à l'espèce que l'épaisseur ventrale de la carapace est supérieure à celle de sa partie dorsale. Cette partie ventrale est lisse à l'exception de deux sillons obliques bien dessinés.  La carapace montre, en vue dorsale et frontale, un aspect lisse très régulièrement arrondi. Pas d'aspérités, de granulosité, peu de reliefs, surtout lorsque la cuticule est préservée. Front ne dépassant pas l'angle orbital inférieur. Aire rostrale: marge rectiligne, arrondie-concave coupée en son milieu par une encoche courbe peu profonde. Largeur frontale (comprise entre les "dent" orbitales intérieures) faible et correspondant à un peu plus du quart de la largeur maximale de la carapace. Orbites obliques, regard facial. Marges des orbites arrondies. Epine orbitale interne (en contact avec la zone rostrale) formant deux petites ondulations (voir. figure 7-4). Pas de véritable épine oculaire postérieure mais on observe centendant sur ce secteur l'encoche arrondie qui marque le débouché du sillon gastrique- branchio-cardiaque sur la marge antérieure.. Deux fissure nettes et relativement larges (moules internes) coupent la surface orbitale. L'une est un peu en retrait par rapport à la moitié de la marge orbitale, l'autre se situe au 1/8 postérieure de cette dernière. Aires orbitales convexes prolongeant les aires rostrales et aussi larges que celles-ci. Ces dernières sont délimitées, vers l'arrière, par la ligne marquant la limite antérieure plongeante de l'aire gastrique. Bords antéro-latéraux courbes occupant la moitié de la longueur de l'arc antérieur. Ils supportent quatre dents. Les deux premières dents (ce ne sont vraiment pas des épines!), antérieures, émoussées, plates, à la base très large, forment des reliefs timides à peine saillants, sans pointe distincte. L'encoche qui sépare la deuxième dent de la troisième se prolonge ventralement en un sillon bien dessiné. La troisième dent est crénelée avec une pointe antérieure assez forte. Le sillon qui la sépare de la quatrième est profond. La quatrième dent assez petite mais bien individualisée est pointue avec une crête anguleuse. Marges postérieures lisses, arrondies. Leurs lignes forment entre-elles un angle droit (lignes de la partie supérieure de la marge mesurées sur l'holotype). La marge postérieur n'est partiellement visible que sur l'échantillon X-60b. Elle semble un peu plus étroite, en longueur, que la frontale et correspond, en valeur estimée, à 40% de la largeur totale de la carapace. Régions protogastriques étroites, plus large que longues, en petits dômes arrondis bordés par les crête arrondies qui forment les limites antérieures des régions indistinctes épigastriques et mésogastriques. La crête antérieure mésogastrique est néanmoins toujours visible est courte (1/5 ème) de la longueur totale. On observe à sa base, sur l'échantillon X-60b, trois petits reliefs allongés, alignés, espacés, assez distincts. Région hépatique oblique, trapézoïdale, et formant une crête émoussée sur son côté antérieur (le plus long).

FIGURE 7: Jakobsenius curvalenis, n. sp. 1 = Schéma structural; 2 = les régions et sillons sur l’échantillon X- 60b (moule interne naturel); 3 = Holotype X-60A partie antérieure de la carapace (cuticule conservée) On notera sur la marge  gauche de la photo l'empâtement de la cuticule, ce qui suffit à prouver qu'il s'agit ici, comme pour tous les échantillons de crabe trouvés à Vigny, d'une exuvie (carapace abandonnée après mue) . 4 = zone frontale sur l'échantillon x-60c (moule interne) laissé en nomenclature ouverte: Jazkobsenius sp.

Explication des sigles. Les marges: dt1, dt2, dt3, dt4 =  dents (épines) - Les sillons et fissures: a = sillon branchio-cardiaque; fo = fissures orbitales; sp = sillon postérieur - Les zones morphologiques: apg = ride axiale protogastrique; cr = région cardiaque; eb = zone épibranchiale; epg = zone épigastrique; he = zone hépatique; int = zone intestinale; mb = zone mésobranchiale; mtb = zone métabranchiales   o = orbite; nfg = nodosités fronto-gastriques; prb= zone protobranchiale; reg = zone épigastrique; rmg = zone mésogastrique; ;  ro = région rostrale; rpg = zone protogastrique; st = région intestinale; ug = région uro-génitale, zo = région orbitale - Les bordures : bal = antéro-latérale; bpl = postéro-latérale. Les points rouges et les flêches épaisses indiquent l'emplacement des petites pointes verruqueuses alignées, trois d'entre-elles dessinant dans la région cardiaque un triangle équilatéral.

Région uro-génitale, en forme de papillon, marquée, sur le  moule  interne X-60c, par de très fortes cicatrices. Région cardiaque pentagonale allongée, sa pointe antérieure pénêtrant la zone urugénitale. Trois petites pointes aigües déposées en triangle équilatéral, sommet dirigé postérieurement s'alignent sur leur homologues isolés sur les zones métabranchiales, mésobranchiales et épibranchiales. Région intestinale indiostincte. Dans la région branchiale la petite zone latérale épibranchiale triangulaire surbaissée est bordée par un sillon distinct large et profond, sa marge supportant les 3ème et 4 ème dents latérales. Zones proto, méso et métabranchiales assez peu distinctes, onduleuses sur lesquels saillent seulement les petits reliefs verruqueux dont il a été question plus haut. Comme dans presque toutes les espèces de brachyoures qui sont trouvés à Vigny, un  sillon bien dessiné joint en ondulant la région gastrique depuis l'encoche séparant la zone hépatique de la partie postérieure de l'aire oculaire à la région cardiaque en s'effaçant un peu dans sa partie postérieure. Les branches antérieures de celui-ci forment avec le très court sillon céphalique un "V" courbe bien dessiné.

Comparaisons.

Jakobsenius curvalenis diffère de J. cretaceus (Segerberg, 1900) par le contour ovale de sa carapace, par son aspect courbe régulier en vue faciale, par son aspect plus lisse  et donc par ses reliefs beaucoup moins accentués, par ses 3 èmes dents latéro-antérieures qui sont crénelées et plates, par sa 4 éme dent pointue fortement en retrait par rapport à la troisième, par les trois ponctuations en relief de l'aire cardiaque, par une aire hépatique en retrait et bien définie, par sa sa face sans véritable saillie rostrale...

...

15 - Titanocarcinus curvalenis

Matériel : 2 échantillons : X-100 et X-103A; stratigraphie : danien moyen/supérieur; gisement : Vigny (Val d'Oise, carrière du Bois des Roches; faciès: récifal franc, premier épisode.

Face à ces échantillons, je dois l'avouer, la circonspection l'emporte... Je les place après J. curvalenis par commodité en sachant que cette classification est sans doute erronée. Je les avais d'ailleurs, d'abord, considérés comme rattachés à cette espèce. Mais décidément rien ne colle!

Dimension des échantillons: X-103A, longueur évaluée = 22 mm, largeur évaluée = 22 mm, largeur frontale (distance entre les épine oculaires externes) = 14 mm, largeur inter-oculaire = 9 mm; ech. X-100:  longueur = 08 mm; largeur = 10 mm

Discussion. Les proportions relatives  : la carapace presque aussi longue que large (exactement 85% de celle-ci), le front interorbital (entre pointes orbitales internes) presque double en largeur par rapport à l'évaluation la plus grande du segment postérieur (54%). Auxquelles on doit encore ajouter une marge latéro-antérieure bien plus grande que la postérieure et qui dessine quasiment un demi-cercle! Mais surtout la marge postérieure, qui est très étroite, ne représente, au plus, qu'un quart de la largeur maximale. Et cela semble être le trait le plus caractéristique de ce spécimen. Et puis certains autres éléments morphologiques individualise encore plus ce taxon: la dent margino-orbitale intérieure est divisée par un large creux arrondi, la zone épigastrique montre une nodosité ronde surbaissée séparée par une large valleuse axiale arrondie et la crête mésogastrique est très en retrait par rapport à l'arrête postérieure de la zone orbitale. Pourtant l'aspect lisse de la carapace et l'angle droit formé par les deux marges postérieures (légèrement courbes) seraient presque identiques à J. curvalenis, ainsi que l'emplacement des fissures orbitales et la taille des orbites...

FIGURE 2 : aff. Jacobsenius ? Echantillon X-100 A = Schéma. Reconstitution du moule interne de la carapace par report symétrique. En pointillé des dents antéro-latérales et la marge postérieure. Barre = 10 mm B = vue latérale droite. La flèche indique la position du sillon sur la surface inférieure lisse de la carapace barre = 8mm. C= vue frontale droite. Position des fissures entamant la marge orbitale bien visible. La flèche montre la dent margino-orbitale intérieure qui est divisée par un large creux arrondi.  Barre = 11 mm D = vue dorso-frontale. Barres = 10 mm

cf. Jakobsenius  ne semble pas correspondre à la description donnée par Schweitzer pour son genre. L'échantillon de Vigny est trop long par rapport à sa largeur. Même la voussure antérieure, qui est qualifiée par l'inventeure du genre de "modérée", est ici très forte, trop forte devrais-je, peut-être, dire. La marge postérieure ne représente même pas le quart de la largeur maximale de la carapace. Schweitzer lui assigne un minimum de 40% pour caractériser le genre! Et puis les zones protogastriques ici ne sont circonscrites par des sillons bien dessinées tandis que les zones épibranchiales sont entières, non divisées en deux parties. Il ne s'agit donc pas d'un  Jakobsenius. Le front orbital, et, à nouveau, les proportions de ces moules internes écartent tout rattachement à d'autres genres d'aspect proche du paléocène. Sur mon cf. Jakobsenius on ne retrouve pas, par exemple, la concavité plane qui court entre les deux orbites si caractéristique de Titonocarcinus. On y ajoutera des épines (dents) antéro-latérales, la morphologie et le relief des aires qui n'ont absolument rien a voir avec le genre de Milne-Edward. Par contre je suis surpris de retrouver sur mon échantillon X-100 les fameuses nodosités réniformes ainsi que la marge postérieure concave de Titanocarcinus schweitzerae... Ici le sillon (la rainure) est le lieu de la brisure de mon échantillon. Et les nodosités réniformes ne sont plus visibles sur mon plus grand échantillon... Surpris disais-je? Vraiment pour l'espèce de Robin je me demande s'il s'agit vraiment d'un Titanocarcinus...  Mais j'ai parfaitement conscience de mes lacunes, lesquelles sont grandes: lacunes en savoir évidemment (mais chaque jour j'essaie de les combler avec une pelleté de lecture qui offre toujours savoir et belle dose d'interrogations supplémentaires), lacunes de documentation d'autre part. Je n'envisage même pas la comparaison de visu de mes échantillons avec les spécimens des collections (rôle pourtant dévolu aux instituts nationaux avec l'obligation d'aide au savoir pour les chercheu-eu-eu-eu-eurs qui y sont rémunérés...). Comme le disait, je crois,  Montaigne, j'avance chaque jour à petits pas, revenant un jour sur mes erreurs de la veille, accumulant les approximations la plupart du temps et bondissant dans la découverte extrêmement rarement, trop rarement! Mais quelle joie! Alors que m'importent les médiocres qui m'ont volés et bombent le torse en  se prenant pour des nobélisables! Qu'ils gardent leur pré carré, ces jaloux. Je me fiche de ces domaines réservés d'abord aux "spéééciaaaliiiisteeeuuuuussses", et inaccessibles à celui qui, paumé dans sa lointaine campagne, gêne ces crétins prétentieux!

 

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